Encore un bouquin que j’avais gardé pour les vacances. Il faut dire que Fred Vargas n’a pas besoin de pub. Voici donc, en plein été les Temps glaciaires.
Alice Gauthier, retraitée et malade, se suicide dans sa baignoire. Pas de quoi démarrer une enquête. Sauf que sur le bord de la baignoire les flics ont trouvé un drôle de signe. Juste avant de mourir, Alice avait posté une lettre. A Amédée Masfauré, dont le père se suicide quelques jours plus tard. Et on retrouve sur les lieux le même signe étrange.
Le commissaire Adamsberg et toute sa troupe de flics sont chargés de l’affaire qui va les ramener une dizaine d’années en arrière, sur un ilot au large de l’Islande où douze français se sont retrouvés bloqués par la brume. Et il n’en revint que dix. Mais ils vont aussi devoir s’intéresser à une étrange association qui fait revivre à ses membres les quelques années de pouvoir de Maximilien Robespierre.
Quel rapport entre Robespierre et un ilot perdu dans l’Atlantique nord ? Et que vient faire là un sanglier nommé Marcel ? On se doute que seul un esprit aussi libre et flottant que celui d’Adamsberg peut trouver son chemin là-dedans.
Ce n’est pas le meilleur Fred Vargas, mais j’ai passé un excellent moment. Pas le meilleur parce que j’avais souvent un ou deux temps d’avance sur les flics. Ce n’est pas forcément gênant, mais c’est quand même un peu dommage.
Et j’ai passé un excellent moment parce que le style Fred Vargas est là. Dialogues truculents, portraits étonnants, beaucoup d’amour pour ses personnages, une imagination débordante (il en faut pour mêler puis démêler ce pataquès), le plaisir de retrouver Adamsberg, Violette et les autres … Et puis, comme toujours, on apprend. Si j’avais, au moment où j’écris cette note, une liaison internet j’irais sans doute chercher, fouiner sur Robespierre et toute association autour de ce personnage. Mais je n’ai pas de liaison, et c’est aussi bien comme ça.
Excellente lecture de vacances donc.
Fred Vargas / Temps glaciaires, Flammarion (2015).
J’ai lu tous les autres, et j’ai hésité sur celui-ci, parce que le dernier était à mon goût moins bien…Je t’apprécie assez comme prescripteur, donc je lirai aussi celui-ci; si on retrouve le style Vargas, ça devrait aller !
J’espère que tu ne seras pas déçue.
bah, ça peut se produire, mais à Vargas, j’ai tendance à pardonner, total manque d’objectivité avec ceux que j’aime !!!
Moi non plus je ne suis pas du tout objectif.
Moi ça fait quelques romans que j’ai un temps d’avance sur les personnages, ça gâche un peu le plaisir… Et dans celui-ci, je me suis un peu ennuyée au début. Mais reste le petit grain de folie de son univers et les personnages, donc à chaque fois qu’un Vargas sort, je le lis…
Ben moi je ne me suis pas ennuyé.
pas le meilleur pour moi aussi ……les premiers étaient plus « caustiques » et plus dépaysants……
Ou on commence à l’habituer …
Je suis accro à Adamsberg depuis le début. Raide dingue du bonhomme. Et en général fan de Vargas (les bouquins des débuts avec les étudiants étaient vraiment bien aussi)… J’attendais donc le dernier avec joie. Joie retombée assez vite. Comme toi, j’avais un petit temps d’avance et ce n’est pas bien grave. Mais surtout, je me suis ennuyée. La seule explication que j’ai trouvée c’est que je connais peut être trop bien (je dis ça sans prétention) sa galerie de personnages et là, j’ai trouvé l’ensemble un peu trop convenu.
Dans les deux derniers, je trouvais que Vargas était bien perchée et je me demandais où on irait avec le dernier… Bah… Pas bien loin en fait !
Bref, déçue par son dernier opus.
J’ai eu d’autres échos de gens déçus. Moi je me suis fait plaisir, même si c’est vrai que ce n’est pas le meilleur.
C’est drôle parce que, pour moi qui les ai tous lus aussi, c’est le meilleur, ou en tout cas, mon préféré depuis ‘l’Homme à l’envers ». À un moment, on se demande comment elle va se sortir de cette intrigue qui mélange du cannibalisme en Islande et la reconstitution de la Convention, le tout avec un sanglier nommé Marcel, on se dit qu’elle va s’en tirer par une pirouette et que donc ce sera raté (un peu comme Mankell avec « le Chinois »). Hé bien non, elle s’en sort magnifiquement, sans parler de cette écriture à la fois truculente et poétique, une écriture de superbe conteuse contemporaine… Fred, je t’aime ♥
Pour une fois qu’un auteur de polar francophone a un succès populaire mérité, on ne va pas bouder son plaisir !
Je ne boude absolument pas. D’autant que ce succès est amplement mérité (ce qui n’est pas toujours le cas …).
Je n’avais pas lu de Vargas depuis longtemps et j’ai retrouvé avec plaisir son univers si atypique !
Il y avait longtemps qu’on n’avait pas eu de Vargas … Et malgré ma petite réserve, je me suis faittrès plaisir.
C’est une idée que je viens d’avoir aussi.
J’ai préparais ce matin ma petite chronique.
Et en plus j’ai le m^me ressenti que toi 😉
Les grands esprits se rencontrent !
Faut croire cher Jean Marc 😉
Je suis comme le lapin blanc, je suis en retard dans mes lectures !!! Il attend dans le paddock que je daigne lancer mon lasso dessus, mais vu la taille du troupeau, de la horde, de la meute, du cheptel, le lasso tombe souvent sur la couverture d’un autre 😀
Et la rentrée qui approche !
Mon dieu !!
Bof, en polar, la rentrée c’est toute l’année… 🙂
Hé ho, c’est la « rentrée Vargas » ! Je commence « Quand sort la recluse » ce soir et je vous tiens au courant (si je laisse momentanément tomber De Giovanni, c’est bien parce que « le Printemps » n’est pas dispo à la bib
).
Je l’ai moi aussi mis de côté pour la plage …