C’est la rentrée chez Gallmeister dans la collection Néonoir qui continue son sans faute avec Cassandra de Todd Robinson.
Boo et Junior se connaissent depuis qu’ils sont gamins. Ils se sont rencontrés et soutenus à l’orphelinat, ne se sont plus quittés depuis. Aujourd’hui ils sont imposants : tatoués de partout, plus de deux cent kilos de barbaque, la violence à fleur de peau. Ils ont monté une entreprise de « sécurité » et travaillent en général comme videurs dans les bars de Boston (mais pas ceux des quartiers chics).
Jusqu’au jour où on vient les contacter pour rechercher une jeune adolescente qui a fugué. Plus étonnant, il s’agit de la fille du procureur de la ville, potentiel candidat à la mairie. Boo et Junior se demandent ce qui a bien pu leur valoir d’être ainsi choisis, eux qui n’ont pas l’habitude de frayer avec ce monde là.
Que c’est bon un polar comme ça ! Et qu’est-ce qu’on espère revoir un de ces jours Boo et Junior ! Parce que c’est un vrai pied tout du long.
Deux personnages à la Lansdale (presque aussi allumés que Hap et Leonard et à l’humour presque aussi fin), deux personnages comme on les aime, qui ont pris des coups, beaucoup de coups, ont gardé des cicatrices (pas toutes visibles) et avancent quand même, parfois un peu comme le fameux éléphant dans le magasin de porcelaine, mais avancent, sans renier leur histoire, toujours fidèles en amitié.
Le Boston des laissés pour compte, des paumés, des gamins qui fuguent, des adultes qui ont reçu le coup de trop, est magnifiquement décrit, sans pathos mais avec une immense empathie et une vraie tendresse pour ces êtres perdus.
Et pour ne rien gâcher, l’histoire est menée de main de maître, avec ce qu’il faut de suspense et de surprises. Une très belle façon de commencer la rentrée polar.
Todd Robinson / Cassandra (The hard bounce, 2013), Gallmeister/Néonoir (2015), traduit de l’anglais (USA) par Laurent Bury.
Je devrais le lire très prochainement. au programme de mon prochain Comité de lecture Polar le 1er septembre. Et je n’en entends ou plutôt en lis que du bien. Et Lansdale revient souvent dans les comparaison, rien que ça 😉
Et oui, rien que ça ! Bonne lecture.
Merci cher jean Marc
Eh ben ! Je vois venir une belle collection sur mes étagères…
Tu peux réserver une ou deux étagères à Néonoir, pour l’instant c’est un sans faute.
J’en ai lu seulement 3, là, j’ai Sinatra qui m’attend et je pense craquer pour Cassandra demain chez mon libraire…La ruine, mais tant pis !
Une ruine pour la bonne cause.
Comme Hap et Leonard sont cités dans ce billet, je suis cuite!
Et archi-cuite. Ne cherche même pas à résister.
Mais tu m’excites, là !!! 😛
En tout bien tout honneur bien entendu.
Mais bien entendu ! L’excitation est littéraire, rien de plus ;-))
De Lansdale, je n’ai lu que Tsunami mexicain. Allez savoir pourquoi, je n’ai jamais réessayé (les déjantés, oui, les auteurs qui tirent à la ligne sans savoir où ils vont, non).
Tsunami n’est pas le meilleur, même si j’aime quand même. Je conseille Le mambo des deux ours (très noir) et Bad Chili (très drôle). Et j’aime quand même beaucoup le début de Tsunami, avec les deux allumés en croisière !
Sinon de Lansdale il fait aussi lire absolument Les marécages.
Bon, je vais voir si je peux trouver Bad chili et Les Marécages.
Et Le mambo des deux ours.
Il faut absolument que je le lise 🙂
Objectif atteint !
Merci
You’re welcome ! Thank You for your book, looking forward to reading next one !