Conclusion de la trilogie de la crise, Epilogue meurtrier est le « quatrième mousquetaire » de la série du grec Petros Markaris.
C’est toujours la crise en Grèce, une crise qui n’épargne pas la famille du commissaire Charitos. Sa fille qui vient en aide aux migrants est tabassée à la sortie du tribunal par des gros bras d’Aube Dorée. Et il s’avère rapidement qu’ils ont de l’aide au sein même de la police.
Côté boulot, des cadavres apparaissent. Les meurtres sont revendiqués par un mystérieux groupe : « les Grecs des années cinquante ». Les victimes sont indistinctement de droite ou de gauche, mais Charitos découvre rapidement que tous, d’une façon ou d’une autre, ont quelque chose à voir avec la corruption qui gangrène l’administration grecque. Encore une enquête difficile …
Difficile de rajouter quelque chose à ce que j’ai déjà écrit sur les trois premiers volets de la trilogie. Les fans vont aimer cette conclusion, ceux qui trouvent les livres de Petros Markaris trop classiques et trop sages … seront confortés dans leur opinion. Sans crier au génie, j’aime.
Dans la droite ligne des trois précédents, après avoir réglé leurs comptes aux financiers, aux fraudeurs et à la génération qui, après avoir combattu les militaires s’est retrouvée aux affaires, c’est à la corruption que l’auteur s’attaque ici. Avec les mêmes armes : une famille Charitos qui traverse la tourmente tant bien que mal, avec de l’humour, de l’émotion et de la colère. Avec les petits plats de madame, la mauvaise humeur de monsieur, la peur parfois, mais jamais le désespoir.
De passage à Toulouse en octobre, Petros Markaris nous confiait que, au démarrage de sa trilogie, certains lui disait qu’il était fou, que la crise serait terminée bien avant que ses romans soient publiés. Lui était bien persuadé qu’il aurait largement le temps avant que son pays ne s’en sorte. Il avait malheureusement raison. Espérons (pour les grecs) qu’il ne puisse écrire une œuvre aussi fournie que celle d’Ed McBain !
Petros Markaris / Epilogue meurtrier (Titli telous – O epilogos, 2014), Seuil/Policiers (2015), traduit du grec par Michel Volkovitch.
Je viens de le terminer, toujours le même plaisir de lecture et un bon moyen de se rendre compte de ce que vivent les Grecs.
Pareil pour moi. Que nous réserve-t-il pour la suite ?
La crise ? On a pas fini de la bouffer encore quelques années ! Je dois lire aussi sa trilogie !
Oui !
Mais j’avais entendu un politicien de chez nous dire que la crise « oh, dans trois mois c’est terminé »… j’avais failli en lâcher ma tasse de café au boulot !
Comme quoi il y a bien une classe politique européenne … Qui dit les mêmes conneries partout, quel que soit le pays.
Dans les politiciens, une fois que les dégoutés sont partis, il ne reste que les dégoutants… et niveau couillonnades, au championnat, ils se tiendraient tous dans un mouchoir de poche !
J’aime bien la formule !
Elle était d’un politicien en plus !
Bonjour, moi aussi j’ai pris un grand plaisir à ce quatrième tome de la trilogie. Même si je souhaite que la crise grecque arrive à son terme, un cinquième tome ne serait pas pour me déplaire. Bonne fin d’après-midi.
De toute façon il y a matière et la crise n’est pas finie … C’est peut-être Markaris qui en a marre !