Pour une fois Kem Nunn est descendu de sa planche de surf : Chance.
La vie du docteur Eldon Chance, médecin psychiatre expert auprès des tribunaux à San Francisco est en train de tourner au cauchemar. Son divorce se passe très mal, il perd le contact avec sa fille, se retrouve dans un petit appartement et n’a plus le cœur au travail. Il est donc fragile quand il reçoit Jaclyn Blackstone, la troublante Jaclyn qui souffre de dédoublement de la personnalité, et tente de quitter un mari pervers et violent. Un flic ripoux qui semble avoir tous les pouvoirs.
Tomber amoureux de Jaclyn est bien entendu la pire chose qui peut arriver à un Eldon Chance en perdition, incapable de séparer le vrai du faux dans ce que lui raconte la belle. Et c’est bien entendu ce qui lui arrive. La descente en enfer s’accélère.
Autant le dire tout de suite, j’ai été déçu par ce dernier roman de Kem Nunn.
Côté positif, je ne me suis pas ennuyé. San Francisco et ses rues envahies de brouillard est le décor parfait pour la confusion qui règne dans l’esprit d’un pauvre Eldon Chance de plus en plus perdu. La narration est très joliment maîtrisée et le lecteur patauge en pleins doutes, comme le narrateur. Bref du beau boulot.
Mais que l’on est loin (pour moi), de la puissance et de l’émotion de Tijuana Straits ou du Sabot du diable ! Comme me manquent dans une histoire finalement classique l’adrénaline de La vague, l’indignation, la rédemption, les aventures hors du commun, la nature qui fait trembler …
Alors je suis sans doute injuste, mais je suis déçu par un très joli exercice de style, un bon thriller psychologique qui m’a embarqué mais pas fait vibrer, qui a excité ma curiosité (je voulais savoir comment ça allait se terminer, pour comprendre), mais pas ému (je me fichais un peu de ce qui arrivait aux personnages), moi qui attendait une nouvelle grande claque, un paquet de mer en pleine figure.
Disons pour faire un mot, là encore un peu excessif, qu’en littérature, je préfère les grosse vagues glacées à l’eau tiède …
Kem Nunn / Chance (Chance, 2014), Sonatine (2017), traduit de l’anglais (USA) par Clément Baude.
Je m’étais hélas pas mal ennuyé avec le Sabot du diable, et cela ne m’a guère incité à lire Tijuana Straits…
Des goûts et des couleurs, j’avais adoré Le sabot du Diable, peut-être parce que j’adore l’océan …
Et bien sûr, c’est celui-ci que j’ai acheté pour faire connaissance avec cet auteur… Plus qu’à espérer que j’aimerai plus que toi !
Ce n’est pas un mauvais roman, il est même assez plaisant. Si je suis déçu c’est que j’en attendais beaucoup plus. Tu verras si tu accroches, et surtout, si tu tentes l’aventure, tu verras la différence avec un Tijuana Straits.
Oh, tu es le premier que je lis qui en ressort mitigé et un peu déçu ! Bon, je me ferai mon petit avis avec le roman ET la série où joue mon Dr House préféré 😉
Déçu par rapport aux autres du même auteur. Si je l’avais découvert avec celui-là, mon impression aurait sans doute été différente.
Je commencerai par celui-là, alors !! Merci du conseil 😉
Tu peux, pour monter en puissance.
hum pas tenté, des qu’il sort du surf….je le sens pas, et dieu sait que c’est un putain d’auteur, je passe
Ceci dit, c’est un bon polar, juste moins convainquant que les autres.
Je me suis ennuyée, il est looonnnng . J’avais tellement aimé « surf city » ! heureusement il me reste « tijuana straits » à lire et « le sabot du diable »
Pareil. Tijuana Straits et Le sabot du Diable sont excellents. Mes deux préférés.