Un nouvel auteur colombien chez Asphalte. J’avais très envie d’être conquis. Mais finalement non, pas tant que ça. C’est Satanas de Mario Mendoza.
Nous sommes à Bogota, dans les années 80. Maria accepte la proposition de deux connaissances de les aider à dépouiller les riches. Le père Ernesto doute de sa foi au moment où il est confronté à ce qui ressemble à des manifestations diaboliques. Andres, peintre qui commence à se faire un nom prend peur quand, peignant le portrait d’un proche, il prédit une maladie qu’on ne lui annonce quelques jours plus tard …
Ailleurs, Campos Elias, ancien militaire dans l’armée américaine s’enfonce dans une solitude rageuse et se dit que la seule façon de régler les problèmes qui l’assaillent est celle que lui a enseigné l’armée : la violence.
Je suis, une fois de plus, assez en phase avec Yan. Comme lui, peut-être parce que je ne connais pas l’affaire dont parle le roman, je n’ai pas réussi à rentrer dans cette histoire. Les motivations des personnages me restent obscures, les liens entre eux artificiels. Et autant j’aime qu’un auteur pimente son récit d’une pincée de fantastique, autant ici je n’ai pas vu ce qu’il apportait.
Je n’ai pas non plus réussi à sentir si l’auteur croit vraiment à son histoire d’influence du Diable, à cette lutte entre le Bien et le Mal, au sens métaphysique. Mais que ce soit sincère de sa part, ou que ce soit une image, je l’ai trouvé lourd et insistant, et du coup un peu agaçant dans son côté catho pour l’athée pratiquant que je suis. Disons que j’aime bien qu’on me parle de Dieu et du Diable quand c’est comme dans Preacher, pas quand on est dans une sorte de mix entre l’Exorciste et un prêche contre l’individualisme du monde.
Le mélange des genres est délicat, quelqu’un comme John Connolly le réussit parfaitement (à mon goût), là, c’est raté pour moi.
Mario Mendoza / Satanas (Satanás, 2002), Asphalte (2018), traduit de l’espagnol (Colombie) par Cyril Gay.
Bah mince alors, je l’ai acheté cette semaine, convaincue par un avis très élogieux, et comme toi ravie de découvrir un auteur colombien…
S’il y a des avis très élogieux, il faudra que tu départages ! Je n’ai pas la prétention d’être bon juge.
On ne peut pas toujours tomber sous le charme des livres de chez Asphalte, même si c’est ce cher Satanas !
http://www.coeur-de-chien-abandonne.org/medias/album/diabolo.jpg?fx=r_550_550
Ben oui, il manquait son compère Diabolo.