Je ne vous ai pas abandonné, et je ne suis pas planté devant des matchs de foot. Mais entre les barbecues du beau temps enfin arrivé, la musique, les soirées qui se prolongent, le brevet, le BAC … Plus quelques BD dont je vous parlerai d’ici peu promis, mon rythme de lecture a pris une claque. Nez en moins, un petit tour à la pêche avec Meurtres sur la Madison de Keith McCafferty.
La Madison en question, c’est une rivière à truites dans le Montana. Des guides de pêche, quelques touristes très fortunés et des pêcheurs locaux. Et une drôle de pêche pour le client de Rainbow Sam : un cadavre tout boursouflé. Voilà une enquête qui sort de l’ordinaire pour la shérif Martha Ettinger.
Une enquête qui va lui faire croiser la route de Sean Stranahan, venu se réfugier dans l’ouest encore sauvage après une rupture douloureuse. Il survit en peignant et en louant ses services de Privé. C’est cela qui va le mettre en relation avec la très troublante Velvet Lafayette, chanteuse de bastringue, qui recherche son frère. Tout est en place, la pêche peut commencer.
« Le début d’une nouvelle série merveilleusement divertissante » lit-on en quatrième, signé Craig Johnson. Bon, ce n’est pas complètement faux, mais disons que notre cowboy préféré s’emballe peut-être un peu.
C’est divertissant, Keith McCafferty vient prendre une place laissée vacante par la bien trop rapide mort de William G. Tapply ou l’absence de nouveau roman de Jim Tenuto. Son récit est frais, on a sa dose de grands espaces, de belles descriptions de rivières au lever et au coucher de soleil, des truites bondissantes, du suspense et une intrigue qui tient la route et réserve quelques surprises.
Et la description du commerce du tourisme nature du Montana est intéressante.
Ensuite est-ce merveilleusement divertissant, je n’irai pas jusque là. L’auteur a un peu de mal à prendre à son compte les clichés rebattus du polar, qui marchent toujours, mais qui manquent ici un peu d’épaisseur, à commencer par la femme fatale et le privé au grand cœur qui va tomber dans ses filets, en sachant parfaitement ce qu’il risque. Et ça manque de force, de méchanceté, de niaque. Peut-être aussi le (ou les à vous de voir) méchant est-il un peu faiblard.
Toujours est-il que j’ai passé un bon moment, et que j’espère que la suite aura un peu plus de force pour être digne des louanges de grand Craig.
Keith McCafferty / Meurtres sur la Madison (The royal wulff murders, 2012), Gallmeister (2018), traduit de l’anglais (USA) par Janique Jouin-de Laurens.
J’ai l’impression de me lire, j’ai passé un bon moment mais évidemment on pense à Tapply et Tenuto (oui pourquoi ce silence Jim ?) et puis on sent que c’est le premier d’une série, donc il doit tout dire … 5 autres à venir. En attendant, je suis ravie d’être de retour au Montana et parmi ses habitants (pour avoir vécu là-bas, il est fidèle lorsqu’il décrit leur mentalité)
Attendons la suite pour voir si ça devient un peu plus dense.
N’hésite pas à nous faire un billet sur le barbecue : matériel, tour de main etc…
J’avoue que j’ai un peu la flemme !
Sur la route elle m’a dit « sonne » ! (oui je sais, jeu de mot facile mais difficile à replacer, tu le comprendras aisément).
Les Gallmeister entrent souvent tous dans ma PAL et celui-ci n’a pas fait exception. Je verrai si je suis ton avis ou si je diverge… Non, pas de jeu de mot foireux avec ce dernier mot ! mdr
On verra bien si on converge ou si on diverge.
Ça en fait des verges, tout ça ! 😆 Le marquis serait content…