Cela faisait un moment qu’on n’avait pas de nouvelles d’Einar, le journaliste d’Arni Thorarinsson. Il revient dans Treize jours.
Ça tangue au Journal du soir de Reykjavik : un homme d’affaire ripoux veut racheter les parts détenues par une banque et « sauver » le journal, à condition qu’Einar, qui l’a attaqué dans un de ses articles, soit viré. Le même Einar ne sait pas s’il doit accepter le poste de directeur du journal, vacant depuis peu.
Avec l’aide de sa fille Gunnsa, en stage au journal, il enquête sur le meurtre d’une gamine de 15 ans dont le corps a été profané. Et il se heurte à l’hostilité du flic en charge de l’enquête.
Pour finir de compliquer sa vie, il a reçu un message de Margrét, son ex petite amie, banquière qui a détourné une fortune, est recherchée par la police islandaise et lui propose de le rejoindre pour vivre une vie d’aventure avec elle …
Un Einar au mieux de sa forme, comme son auteur, qui n’est jamais aussi émouvant que lorsqu’il se penche sur le sort d’une adolescence en chute libre. D’autant plus émouvant qu’il évite parfaitement les clichés, les raccourcis, et qu’il est loin de nous présenter un monde noir et blanc.
Si certains profitent sans aucun scrupule de la faiblesse de gamins paumés, la plupart des protagonistes sont juste des gens perdus, incapables de se situer dans une Islande qui n’est plus celle qu’ils ont connus, écœurés de voir ceux qui les ont spoliés s’en sortir sans dommage, et complètement désemparés face au désespoir d’une jeunesse qu’ils ne comprennent pas et ne savent pas comment aider. Des protagonistes dont les réactions peuvent alors osciller entre le rejet hystérique de tout ce qui n’est pas purement islandais, et l’envie d’aider les plus démunis.
Ajoutez à cela le personnage attachant d’Einar et quelques bons coups de théâtre et vous avez un excellent polar.
Arni Thorarinsson / Treize jours (13 dagar, 2016), Métailié (2018), traduit de l’islandais par Eric Boury.
Cette chronique me donne envie de connaitre ce Einar et suivre cette saga. Je vais commencer par le premier le temps de la sorcière.
Si ma mémoire ne me trahit pas, le premier est le plus faible, après ça s’améliore.
Oui exact c’est ce que vous avez mis dans une des chroniques.
J’ail u le premier de la série et le deuxième, il faut que je me procure le troisième !
Il va en s’améliorant, et L’ange du matin est sans doute mon préféré.
J’aime beaucoup cette série, mais j’ai tellement de livres dans ma PAL que je vais attendre un peu avant de le lire.
C’est l’éternel problème.
Je l’ai repéré mais je viens de lire le dernier Indridason donc pas envie de retourner tout de suite en Islande.
Pas encore récupéré le Indridason, je ne savais même pas qu’il y en avait un nouveau. Merci de l’info.
Un auteur que je voudrais découvrir, mais une fois de plus, pas encore eu le temps.
On peut les lire dans le désordre, ou au moins sauter le premier qui n’est pas le meilleur.
Si le premier n’est pas super, je le sauterai avec plaisir, alors !! J’adore quand on peut lire dans le désordre ! Ma spécialité 😆
Tu peux commencer par le 2° sans problème.
Merci du conseil ! PAL-1 !