A chacun des derniers romans on croit que Harry Hole est descendu au plus bas des enfers. Et pourtant, au suivant Jo Nesbo arrive à l’enfoncer encore un peu. C’est encore le cas avec le dernier : Le couteau.
Harry a replongé, cuite tous les soirs pour oublier qu’il n’est plus avec Rakel qui l’a chassé de sa vie. Côté boulot, c’est la dèche, il a été repris à la police d’Oslo, mais cantonné aux vieux cas pourris, ceux pour lesquels on a des doutes. Et pourtant, il est certain qu’il pourrait aider, d’autant plus que Svein Finne, violeur et meurtrier, psychopathe qu’il a arrêté quand il était jeune vient d’être libéré et qu’il a juré de s’en prendre à lui et à sa famille.
Jusqu’au matin où il se réveille, du sang sur les mains et sans aucun souvenir de ce qu’il a fait après sa bagarre avec le patron d’un bar.
Je crois que je l’ai déjà écrit à propos d’un des derniers romans de la série, tant qu’à lire du thriller, autant en lire du bon, et la série Harry Hole c’est vraiment le haut du panier. Je ne me souviendrai sans doute pas de grand-chose dans un an, mais les quelques 600 pages ont été avalées d’une traite.
Les affreux sont très réussis, Jo Nesbo est le maître des fausses pistes et sait comme personne faire monter le suspense et laisser le lecteur dans l’incertitude (même si à force ça marche moins bien qu’au début, on commence à connaitre certaines ficelles), tout est tricoté à la perfection et il ne tombe jamais dans le piège du tout noir, tout blanc, laissant son roman et son lecteur s’enfoncer dans les zones grises et troubles.
Un pur plaisir de lecture, à éviter si vous risquez d’être interrompu trop fréquemment dans votre lecture, vous pourriez devenir désagréable avec ceux qui se mettraient entre Le couteau et vous.
Jo Nesbo / Le couteau (Kniv, 2019), Série noire (2019), traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier.
Pas de soucis, mon mari a aiguisé les siens, donc, si on m’emmerde durant ma lecture, ça va saigner ! 😆
Tu es prête.
Comme les scout, je suis 🙂
Je l’attendais avec importance, le retour de l’inspecteur, quelle bonne nouvelle (même si d’après ton billet, lui n’est pas vraiment à la fête…) !
Harry Hole c’est comme jack Taylor de ken Bruen, t’as l’impression que l’auteur ne va pas pouvoir lui faire subir pire, et bien oui, il peut ! Donc là il n’est pas au mieux, c’est un doux euphémisme.
Un grand Harry Hole (et pas seulement parce qu’il dépasse 1 mètre 90). J’ai également dévoré le pavé me payant même le luxe de découvrir qui était coupable au 2/3 du livre avant de me faire berner par Jo Nesbo et de pencher pour d’autres suspects. Autant j’ai du mal avec les livres de Nesbo qui ne sont pas des « Harry Hole », autant j’adore cette série dont la qualité ne baisse pas.
J’en redemande.
Rien à voir mais pour ceux qui s’égarent sur cet excellent blog et qui aiment Jonathan Coe , je viens de commencer le dernier « le coeur de l’Angleterre » et il semble vraiment très bien.
Je note. Moi je n’avais pas deviné qui, mais pour dire les choses sans trop en révéler je n’ai pas autant paniqué que Harry ! Pas cru une seconde à cette possibilité.
Pareil, je n’y ai pas cru une seconde. Sinon, encore un Harry Hole que j’ai adoré. Décidément, il ne me déçoit jamais !
Un sacré artisan ou artiste, il nous embarque à chaque fois.