Que tombe le silence

Christophe Guillaumot poursuit ses histoires de flics toulousains avec un quatrième volume : Que tombe le silence.

GuillaumotLa brigade des jeux est en cours de dissolution à Toulouse. Certains sont partis, Jérôme Cussac, dit Six vient de démissionner, ne reste plus que le colosse, Renato Donatelli, le Kanak, qui s’ennuie. Jusqu’à ce que Jérôme soit inculpé pour complicité dans le meurtre d’un dealer. Alors que tout le monde le lâche, il est inimaginable pour le Kanak de ne pas soutenir et aider son ami. Seul, en marge de toute enquête officielle et de toute procédure, il décide de chercher qui l’a piégé et pourquoi. Au risque de se mettre ses collègues et sa hiérarchie à dos.

Après les deux claques précédentes, baisser un peu en intensité ne fait pas de mal. Et je pourrais reprendre presque mot pour mot ce que j’avais écrit pour son précédent roman.

En particulier sur mes petites restrictions quant à l’écriture : « l’auteur ne fait pas assez confiance à son lecteur pour comprendre tout seul ce que pensent les personnages, ou le pourquoi de leurs actions. Cela donne côté un peu sage et explicatif à la narration. » Christophe Guillaumot prend un peu trop le lecteur par la main, comme quand il explique que les flics parlent le lundi du Stade Toulousain, le club de rugby de la ville. Quand on discute ici, on parle du Stade, pas besoin de rajouter toulousain ; le lecteur qui ne connaîtrait pas le Stade (il en existe ?) peut deviner, et celui qui connait n’a pas l’impression qu’on le prend pour une truffe.

C’est un détail qui pourrait être amélioré, à mon humble avis.

Sinon l’intrigue est bien menée, Toulouse est un décor parfaitement utilisé, l’auteur fait preuve d’une belle tendresse pour ses personnages sans tomber dans le sirupeux dégoulinant, et le Kanak prend de l’épaisseur (si je puis dire pour un tel personnage) et nous donne vraiment envie de le retrouver. Ça tombe bien, cette envie a l’air partagée par l’auteur.

Donc un bon divertissement, on attend la suite.

Christophe Guillaumot / Que tombe le silence, Liana Lévi (2020).

4 réflexions au sujet de « Que tombe le silence »

  1. frey jean pierre

    pour le stade tous les lecteurs n’habitent pas toulouse et ne suivent pas forcément le rugby et vont se demander pourquoi on parle d’un stade , votre argument se retourne cher jean-marc
    jean pierre
    moi c’est sapiac on en parlait aussi quand j’y vivais

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    1. actudunoir Auteur de l’article

      Je sais, mais si je lis, que les flics se retrouvent dans une salle pour discuter du dernier match du stade, même si je ne suis pas toulousain, et même si je suis totalement inculte en rugby, je devine qu’il s’agit d’une équipe locale et ça suffit pour la compréhension du texte, et évite d’alourdir la phrase. Mais ce n’est qu’un exemple …

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  2. belette2911

    Pas encore eu le temps de découvrir cet auteur… et n’étant pas fan des stades en tout genre, ma foi, j’aurais peut-être loupé le toulousain, mais ça ne m’aurait pas tué ni nuit au récit ! 😀

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