Santa Muerte de Gabino Iglesias n’est pas, comme son titre et son auteur pourraient le laisser penser, un roman mexicain, mais nord-américain, avec quand même pas mal de latino dedans.
Fernando est mexicain, arrivé illégalement à Austin, Texas. Depuis il est videur et dealer. Plus ou moins directement pour le compte des Zetas, cartel mexicain. Jusqu’au jour où il est enlevé par des membres de la Mara Salvatrucha qui torturent et assassinent son pote Nestor devant lui et le renvoient à son chef pour faire passer un message : Maintenant Austin est à eux.
Fernando n’est pas le plus courageux de la bande, mais quand faut y aller, faut y aller. Alors avec l’aide de la Santa Muerte, de tous les saints qui veulent bien l’assister, et de quelques tueurs, il va y aller.
Première impression : ça déménage. Le ton est vif, les chapitres courts, l’action resserrée. On attaque le roman, puis on ne le lâche plus jusqu’à la dernière page. Une sorte de polar survolté à la Tarantino avec une pincée de fantastique, juste pour épicer. Pur plaisir si on n’a pas peur d’un peu d’hémoglobine.
Mais en plus, au détour d’un chapitre, et sans s’appesantir, l’auteur livre quelques réflexions non dénuée d’intérêt sur un sujet que l’on devine personnel, à savoir l’exil, l’immigration, le passage à un autre pays, une autre langue, une autre culture, au milieu de gens qui ne vous portent pas forcément dans leur cœur.
Du plaisir donc, et un peu d’émotion et de réflexion. Le tout en moins de 200 pages. Convaincus ?
Gabino Iglesias / Santa Muerte, (Zero saints, 2015), Sonatine (2020) traduit de l’anglais (USA) par Pierre Szczeciner.
Je vais le commencer ce soir ou demain matin, première heure 😉
Tu vas te faire plaisir.
Purée, des MS13 !!! Sauve qui peu ! J’ai fermé les yeux, là, à un moment donné….
Et c’est pas fini …
Putain, ils ont tué la bonne femme qui lisait l’avenir !
Menfin tu spoile pour les futurs lecteurs !
Ça m’a fait hurler de rage !
La couverture est très belle en tout cas
C’est vrai. Après dedans c’est pas dans la nuance … Mais c’est bien fichu, et peut-être plus profond que ça n’y parait au premier abord.