Il est des débuts de romans qui vous embarquent instantanément, et vous savez alors que tout va bien se passer, certains m’ont marqué à jamais, les voilà, je vous laisse retrouver les romans en question (mais je réponds aux questions dans les commentaires).
- « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire la connaissance avec la glace. »
- « Quand j’ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le coeur d’une superbe journée de printemps. »
- « A Santa Cruz de Natividad, la Mort vient toujours par le fleuve. »
- « A l’âge où les trois quarts des jeunes Ecossais retroussent les jupes des demoiselles, labourent, creusent leurs sillons et répandent leur semence, Mungo Park, lui, exposait ses fesses nues aux yeux du hadj Ibn Fatouni, émir de Ludamar. »
- « Quand le téléphone sonna, Parker était dans le garage, il tuait un homme. »
- « – Pigeon vole …
– Ta gueule ! » - « Tous les 15 juin, au commissariat de North precinct, la relève A et l’équipe de nuit partaient tuer des chiens. »
- « A New York, tout le monde cherche quelque chose. Des hommes cherchent des femmes, et des femmes cherchent des hommes. Au Trucks, des hommes cherchent des hommes, tandis que chez Barbara et au MLF, des femmes cherchent des femmes. »
- « Call me, Ismahel »
A vous pour vos préférées.
Le 1 doit-être « Cent ans de solitude ». Le 8 est « Aztèques dansants ». Le 9 est certainement « Moby Dick ». Le 5 est un Stark/Westlake mais lequel ?
Yes, yes et re-yes, et le Stark c’est Firebreak.
Le 2, le dernier baiser de Crumley ( c’est en haut de la page 😉).
Ben oui, mais je ne pouvais pas ne pas le mettre.
Le 4, c’est le génial Water Music du non moins génial T.C. Boyle
la 4 c’est water-music de TC BOYLE.
Une autre entrée que j’avais appréciée, mais pas dans un polar :
« L’enfance de Théo dura cent sept ans, on n’en voyait pas le bout. En ce temps là les semaines étaient bourrées de jours à craquer. Il y en avait autant qu’on pouvait en faire tenir pour éloigner jeudi dernier de jeudi prochain… Un été de ce temps là durait plusieurs fois le temps d’une vie. »
C’est : « le faubourg des coups de trique » d’Alain Gerber paru en 1979
Yes pour Water Music of course, roman génial.
Bon vous avez réussi, je viens de l’acheter (Water Music, of course).
Ah ! Et c’est son premier roman. Son autre que j’ai vraiment adoré c’est América.
Bon, je vais commencer par celui-ci et je verrai plus tard. Ces temps ci, je lis la série des Rebus/Rankin.
Ca aussi c’est très bon !
Bonsoir, le 8, c’est Kent Anderson, Chiens de la Nuit…
C’est le 7, mais c’est bien ça. Superbe roman, et une homme étonnant que nous avons eu la chance d’accueillir l’automne dernier à TPS.
Autant pour moi, le 7, bien sûr.
Tellement content de reconnaitre le début, j’ai dérapé…
Il y a tellement d’entrées qui résonnent! En voilà quelques unes :
-« Lorsque Augustus sortit sous le porche les cochons bleus étaient en train de manger un serpent à sonnette, un spécimen de taille modeste… »
-« Pendant l’hiver, pendant la nuit, ils se sont souvenus de lui. Et puis ils sont venus le voir. Pendant l’hiver, pendant la nuit »
-et enfin : « Deux hommes accablés roulaient en voiture. Le soleil couchant agaçait leurs yeux à travers le pare-brise poussiéreux. C’était l’été de la St-Jean. Sur la petite route de sable, le paysage finlandais défilait sous leur regard las »
1 : Lonesome Dove, de Larry McMurtry. Enorme fresque!!!
2 : Ni rouge ni mort, de David Peace. Hypnotique
3 : Le lièvre de Vatanen, de Arto Paasilinna. Inclassable!
Excellents tous les trois.
Le 3, c’est Piraña matador, de Jean-Hugues Oppel.
Bravo !
un autre début pas dégueu » j’ai jamais lavé ma bagnole , plutôt crever «
C’est du Caryl non ?
bravo
faut dire que le titre est dans la phrase !
Et le 6 ? Personne n’a encore trouvé.
Sinon deux incipits célèbres, en SFFF :
J’avais atteint l’âge de mille kilomètres.
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.
Le 6 … Les veuves gigogne de Philippe Carrese.
pour les tiens, le second sonnait familier, je suis allé vérifier, effectivement je connaissais, mais il y a bien longtemps, je ne connaissais pas le premier.
« Le bébé est mort dans les bras de sa mère. »
J’aurai cru qu’il serait dans ta liste. Question de choix, bien sûr.
Sinon, après longue réflexion :
« Né dans l’arrière-pays de l’état de Piauì, Zé Bonitinho avait poussé sans domicile fixe. »
Et autre chose que des polars :
« Durant la semaine qui précéda le départ pour Arrakis, alors que la frénésie des ultimes préparatifs avait atteint un degré presque insupportable, une vieille femme vint rendre visite à la mère du garçon, Paul. »
Argl, je n’en reconnais aucun.
Ah, je ne voulais pas de piéger !
La griffe du chien, Don Winslow
Un thé en Amazonie, Daniel Chavarria
Dune, Franck Herbert, choc SF de ma jeunesse
La griffe du chien j’aurais pu y penser, je me souviens de la scène d’introduction, je ne me souvenais plus de la phrase.
Un thé en Amazonie ça remonte à 25-30 ans, Dune ce serait plutôt 35 … Mais maintenant que tu le dis, Paul, bien entendu.
Oui, c’est pas tout jeune, mais c’était marquant
J’ai presque terminé la série Bruna Husky de Rosa Montero que j’ai découvert grâce à toi (merci !, j’aime beaucoup) et je crois que je continuerai par Kent Anderson. Lui je l’avais déjà repéré.
ravi pour Rosa Montero (qui vient en octobre prochain à Toulouse) et Kent Anderson, les chiens de la nuit, c’est monumental.
Bon sang, les Veuves gigognes de Philippe Carrese, je l’ai lu il y a deux ou trois ans : ça me disait quelque chose, mais je ne mettais pas la main dessus. J’adore Carrese.
Pour les miens :
Le monde inverti, de Christopher Priest, un classique de la SF d’un auteur qui a aussi écrit le Prestige, porté à l’écran par Christopher Nolan.
Ce que dit du second un autre auteur de SF, Laurent Kloetzer :
http://lependu.blogspot.com/2005/10/un-grand-roman-dheroic-fantasy.html?m=1
J’ai lu le prestige, mais pas Le monde inverti.
Et j’adore le marseillais, dommage qu’il n’écrive plus guère.
Hélas, il est mort il y a près d’un an…
Et merde, j’avais pas vu passer l’info. Ca faisait un moment qu’il n’écrivait plus de polars, mais qu’est-ce qu’il m’a fait rire !
Tiens ça me donne envie de relire « Cien años de soledad »..et pour Philippe Carrese c’est vrai il est décédé hélas l’an dernier, »Le bal des cagoles »c’est celui que je préfere.
Mince j’avais raté l’info. Le bal des cagoles, les poupées gigognes et un dont j’ai oublié le titre où une équipe de tournage de la télé ravage complètement la propriété d’un affreux parvenu pété de thunes sur la corniche.
C’est « Trois jours d’engatse » (embrouilles en Marseillais) C’est désopilant. C’est ce qu’il faut par les temps qui courent.
C’est ça, merci.
J’aurais dit Conduite accompagnée, pour l’équipe de tournage qui ravage une villa.
Mon préféré reste le premier que j’ai lu, Filet garni, désopilant.
Merde, c’est des bouquins que j’ai lu en bibliothèque, donc je ne les ai pas sous la main pour vérifier … Mais tous ces titres me rappellent de grands sourires, voire des éclats de rire. Il y en a un où il s’amuse à imaginer la destruction du pouce de César. Lequel …