Bons débuts

Il est des débuts de romans qui vous embarquent instantanément, et vous savez alors que tout va bien se passer, certains m’ont marqué à jamais, les voilà, je vous laisse retrouver les romans en question (mais je réponds aux questions dans les commentaires).

  1. « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire la connaissance avec la glace. »
  2. « Quand j’ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le coeur d’une superbe journée de printemps. »
  3. « A Santa Cruz de Natividad, la Mort vient toujours par le fleuve. »
  4. « A l’âge où les trois quarts des jeunes Ecossais retroussent les jupes des demoiselles, labourent, creusent leurs sillons et répandent leur semence, Mungo Park, lui, exposait ses fesses nues aux yeux du hadj Ibn Fatouni, émir de Ludamar. »
  5. « Quand le téléphone sonna, Parker était dans le garage, il tuait un homme. »
  6. « – Pigeon vole …
    – Ta gueule ! »
  7. « Tous les 15 juin, au commissariat de North precinct, la relève A et l’équipe de nuit partaient tuer des chiens. »
  8. « A New York, tout le monde cherche quelque chose. Des hommes cherchent des femmes, et des femmes cherchent des hommes. Au Trucks, des hommes cherchent des hommes, tandis que chez Barbara et au MLF, des femmes cherchent des femmes. »
  9. « Call me, Ismahel »

A vous pour vos préférées.

40 réflexions au sujet de « Bons débuts »

  1. BERARD

    la 4 c’est water-music de TC BOYLE.
    Une autre entrée que j’avais appréciée, mais pas dans un polar :

    « L’enfance de Théo dura cent sept ans, on n’en voyait pas le bout. En ce temps là les semaines étaient bourrées de jours à craquer. Il y en avait autant qu’on pouvait en faire tenir pour éloigner jeudi dernier de jeudi prochain… Un été de ce temps là durait plusieurs fois le temps d’une vie. »

    C’est : « le faubourg des coups de trique » d’Alain Gerber paru en 1979

    Répondre
      1. Xavier

        Autant pour moi, le 7, bien sûr.
        Tellement content de reconnaitre le début, j’ai dérapé…

  2. Xavier

    Il y a tellement d’entrées qui résonnent! En voilà quelques unes :
    -« Lorsque Augustus sortit sous le porche les cochons bleus étaient en train de manger un serpent à sonnette, un spécimen de taille modeste… »
    -« Pendant l’hiver, pendant la nuit, ils se sont souvenus de lui. Et puis ils sont venus le voir. Pendant l’hiver, pendant la nuit »
    -et enfin : « Deux hommes accablés roulaient en voiture. Le soleil couchant agaçait leurs yeux à travers le pare-brise poussiéreux. C’était l’été de la St-Jean. Sur la petite route de sable, le paysage finlandais défilait sous leur regard las »

    1 : Lonesome Dove, de Larry McMurtry. Enorme fresque!!!
    2 : Ni rouge ni mort, de David Peace. Hypnotique
    3 : Le lièvre de Vatanen, de Arto Paasilinna. Inclassable!

    Répondre
  3. Zorglub

    Et le 6 ? Personne n’a encore trouvé.

    Sinon deux incipits célèbres, en SFFF :

    J’avais atteint l’âge de mille kilomètres.

    C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.

    Répondre
    1. actudunoir Auteur de l’article

      Le 6 … Les veuves gigogne de Philippe Carrese.
      pour les tiens, le second sonnait familier, je suis allé vérifier, effectivement je connaissais, mais il y a bien longtemps, je ne connaissais pas le premier.

      Répondre
  4. Dan

    « Le bébé est mort dans les bras de sa mère. »
    J’aurai cru qu’il serait dans ta liste. Question de choix, bien sûr.
    Sinon, après longue réflexion :
    « Né dans l’arrière-pays de l’état de Piauì, Zé Bonitinho avait poussé sans domicile fixe. »
    Et autre chose que des polars :
    « Durant la semaine qui précéda le départ pour Arrakis, alors que la frénésie des ultimes préparatifs avait atteint un degré presque insupportable, une vieille femme vint rendre visite à la mère du garçon, Paul. »

    Répondre
      1. Dan

        Ah, je ne voulais pas de piéger !
        La griffe du chien, Don Winslow
        Un thé en Amazonie, Daniel Chavarria
        Dune, Franck Herbert, choc SF de ma jeunesse

      2. actudunoir Auteur de l’article

        La griffe du chien j’aurais pu y penser, je me souviens de la scène d’introduction, je ne me souvenais plus de la phrase.
        Un thé en Amazonie ça remonte à 25-30 ans, Dune ce serait plutôt 35 … Mais maintenant que tu le dis, Paul, bien entendu.

      3. Dan

        Oui, c’est pas tout jeune, mais c’était marquant
        J’ai presque terminé la série Bruna Husky de Rosa Montero que j’ai découvert grâce à toi (merci !, j’aime beaucoup) et je crois que je continuerai par Kent Anderson. Lui je l’avais déjà repéré.

      4. actudunoir Auteur de l’article

        ravi pour Rosa Montero (qui vient en octobre prochain à Toulouse) et Kent Anderson, les chiens de la nuit, c’est monumental.

  5. Zorglub

    Bon sang, les Veuves gigognes de Philippe Carrese, je l’ai lu il y a deux ou trois ans : ça me disait quelque chose, mais je ne mettais pas la main dessus. J’adore Carrese.

    Pour les miens :

    Le monde inverti, de Christopher Priest, un classique de la SF d’un auteur qui a aussi écrit le Prestige, porté à l’écran par Christopher Nolan.

    Ce que dit du second un autre auteur de SF, Laurent Kloetzer :
    http://lependu.blogspot.com/2005/10/un-grand-roman-dheroic-fantasy.html?m=1

    Répondre
  6. Jourdan

    Tiens ça me donne envie de relire « Cien años de soledad »..et pour Philippe Carrese c’est vrai il est décédé hélas l’an dernier, »Le bal des cagoles »c’est celui que je préfere.

    Répondre
    1. actudunoir Auteur de l’article

      Mince j’avais raté l’info. Le bal des cagoles, les poupées gigognes et un dont j’ai oublié le titre où une équipe de tournage de la télé ravage complètement la propriété d’un affreux parvenu pété de thunes sur la corniche.

      Répondre
  7. Jourdan

    C’est « Trois jours d’engatse » (embrouilles en Marseillais) C’est désopilant. C’est ce qu’il faut par les temps qui courent.

    Répondre
  8. Zorglub

    J’aurais dit Conduite accompagnée, pour l’équipe de tournage qui ravage une villa.
    Mon préféré reste le premier que j’ai lu, Filet garni, désopilant.

    Répondre
    1. actudunoir Auteur de l’article

      Merde, c’est des bouquins que j’ai lu en bibliothèque, donc je ne les ai pas sous la main pour vérifier … Mais tous ces titres me rappellent de grands sourires, voire des éclats de rire. Il y en a un où il s’amuse à imaginer la destruction du pouce de César. Lequel …

      Répondre

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s