Vu que je suis d’humeur morose, j’ai décidé de me dérider. Il restait sur ma table de nuit un roman d’Arto Paasilinna acheté je ne sais plus quand. Les mille et une gaffes de l’ange gardien Ariel Auviven. Pas le meilleur de l’auteur, et de loin, mais ça m’a effectivement déridé un moment.
A l’âge de 80 ans, le professeur de théologie Ariel Auviven casse sa pipe. Un miracle tant il a été maladroit toute sa vie. Il se retrouve rapidement dans l’église de Keromäki pour suivre une semaine de séminaire, sous la direction de l’archange Gabriel. Un séminaire pour la formation express des nouveaux anges gardiens.
Plein de bonnes intentions, et toujours aussi maladroit mais doté de pouvoirs inquiétants, l’ange Ariel se dirige vers Helsinki pour entamer sa mission de protection d’Aaro Korhonen qui, jusque là, semblait plutôt bien se débrouiller dans le vie.
Je ne sais pas si c’est vraiment le dernier roman d’Arto Paasilinna, ce n’est pas le meilleur, mais on rit quand même plusieurs fois. Certes l’intrigue est un peu lâche, avec quelques moments prévisibles. Mais malgré cela, le comique fonctionne, même quand on s’y attend. On sait que cette truffe d’ange va faire une connerie, mais on ne sait pas laquelle et ce diable d’auteur arrive à nous surprendre et à nous faire rire.
Ajoutez un humour bien noir, une saine rigolade avec la mort et le commerce qu’elle engendre, quelques réflexions sur le monde bienvenues, et une grosse tendresse pour ses personnages, même quand ils sont ridicules, et vous avez un bon moment de détente. Juste ce qu’il me fallait.
Arto Paasilinna / Les mille et une gaffes de l’ange gardien Ariel Auviven, (Tohelo suojelusenkeli, 1998), Denoël (2014) traduit du finnois par Anne Colin du Terrail.