Fin de siècle

Avec Sébastien Gendron j’étais sûr de ne pas tomber sur un polar triste où il ne se passe rien. J’ai été plus que servi par Fin de siècle.

GendronA un moment donné dans un futur peu déterminé. Des super requins préhistoriques ont refait leur apparition dans les océans. Problèmes, ils bouffent tout, y compris les plus gros bateaux existants. Donc les océans nous sont interdits. Mais comme il serait dommage de gaspiller les magnifiques yachts qui font la fierté des super riches, la Méditerranée à été isolée par deux herses du reste des océans, les mégalodons y ont été exterminés au prix de nombreuses vies humaines, et la grande bleue est devenu un immenses parc à très très riches, pour leurs villas, leurs bateaux et leurs fêtes.

Jusqu’à ce qu’une herse, dont la maintenance a été privatisée, ce qui veut dire baisse des coûts, des « charges » et hausse des tarifs, se révèle mal entretenue, et finisse par laisser passer un monstre, puis un autre, puis …

Dans le même temps un flic du FBI traque un trafiquant d’art, un tueur en série sévit sur la côte, un abruti de fils à papa veut faire le saut en parachute le plus haut du monde, et quelques autres événements qui vont accompagner cette fin du monde.

Vous vous en doutez, fini la déprime et la neurasthénie. Je ne vous dirai pas que c’est le roman le plus crédible de l’année, ni que l’intrigue est tenue au millimètre. Mais sur quelques 200 pages, un peu de bordel joyeux, des scènes dont en sent que l’auteur s’est fait plaisir à les écrire, un beau jeu de massacre bien saignant, les défauts de notre monde grossis mille fois sous la loupe de l’éclat de rire vengeur … Ca fait du bien.

Alors si vous aimez que tout s’explique à la fin, que tout soit crédible et documenté, vous pouvez passer votre chemin. Si un beau bordel foutraque plein d’énergie vous tente, allez-y sans hésiter.

Sébastien Gendron / Fin de siècle, Série Noire (2020).

6 réflexions au sujet de « Fin de siècle »

  1. Fred

    A la lecture de cette chronique, je dois bien avouer que la première image qui m’est venue à l’esprit est celle de de requin géant qui avale un avion dans le film de série Z Mega shark vs giant octopus…
    Je crois que je vais plutôt reprendre une bonne rasade de polar neurasthénique. 🙂

    Répondre
    1. actudunoir Auteur de l’article

      J’avoue ne pas connaître ce chef d’œuvre du 7 art.
      Là je viens juste de terminer la conclusion de la trilogie magistrale de Paulin, La fabrique de la terreur. Assez oppressant et angoissant, très impressionnant.

      Répondre
  2. Ed Moa

    Je ne suis pas écrivain, je ne vais donc pas parler du fond ou de la forme de ce roman. Je tenais juste à signaler un « oubli » dans le générique de fin.
    Sébastion Gendron y site tout un tas de références musicales liées au bouquin mais il oublie David Bowie alors que toute une ligne narratrice de son roman est basée sur la traduction littérale de « Space Oddity ».
    Et ça… c’est pas bien !!!

    Répondre
    1. actudunoir Auteur de l’article

      Je ne suis pas écrivain non plus, et je me permets de parler du fond et de la forme … Sinon, pour le reste, je vous croie sur parole, et dans ce cas, effectivement, c’est pas bien.

      Répondre

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s