Heureusement qu’un lecteur attentif m’a signalé la sortie d’un nouveau Charlie Parker, pas le saxophoniste bien entendu, mais le privé de John Connolly : Le pacte de l’étrange.
Cela commence de façon on ne peut plus classique : Charlie Parker est contacté par l’agent Ross du FBI pour retrouver un privé qui bossait pour lui, Jaycob Eyklund, disparu depuis quelques jours. Mais quand Charlie Parker et ses deux amis Angel et Louis se mêlent d’une affaire, elle reste rarement classique.
C’est comme ça qu’il va se retrouver sur le traces d’une étrange communauté vieille d’un peu plus de deux siècles, les Frères. Une communauté très secrète qui aurait pas mal de disparitions et de meurtres à son actif. Ajoutez des mafieux, Rachel, son ex, qui ne veut plus qu’il voit leur fille Sam ; la vie de Charlie Parker continue à être compliquée.
Les habitués le savent, je suis fan de cette série Charlie Parker. J’aime le mélange des genres avec sa pointe de fantastique, j’aime son humour, j’adore les personnages, et j’aime le talent de conteur de l’auteur.
Une fois de plus, je n’ai pas été déçu. Même si ce n’est pas le meilleur de la série, la faute peut-être à des adversaires un peu plus faibles que d’habitude, qui font qu’on ne tremble guère pour Parker et ses deux acolytes, cela reste le très haut de gamme du divertissement.
Un peu plus de fantastique que parfois, toujours l’habileté de l’auteur qui arrive à mêler du surnaturel à ses histoires, mais sans jamais s’en servir pour faire avancer l’intrigue, des personnages secondaires aussi passionnants que le trio infernal, et beaucoup d’empathie, de suspense et d’émotion dans la description des relations entre Charlie, son ex, et leur fille qui, on le sent, va prendre de plus en plus d’importance dans la suite.
A lire donc pour les fans, mais attention pour ceux qui voudraient la découvrir, c’est une série qu’il faut impérativement commencer par le début si l’on ne veut pas passer à côté de beaucoup de détails.
John Connolly / Le pacte de l’étrange, (A game of ghosts, 2017), Presses de la cité/Sang d’encre (2020) traduit de l’anglais (Irlande) par Jacques Martichade.
Bonjour Jean-Marc,
Je viens de finir voilà une heure « Le Pacte de l’Etrange » et je sors de cette lecture avec un petit sourire au coin des lèvres : livre étrange, comme le dit lui-même Connolly, qu’il a du écrire avec malice et sérieux… Rassure-toi, je suis aussi un grand fan du père Connolly, puisque j’ai lu l’intégrale des Charlie Parker, et j’aime aussi beaucoup cette touche de fantastique dans ses thrillers à l’ambiance souvent sombre… Le côté catho irlandais reste très marqué chez le bonhomme, qu’il semble assumé avec maintenant une pointe d’humour dans ce dernier ouvrage qui n’est pas son meilleur, c’est vrai, mais, qui est écrit avec une réelle efficacité.
Bien, je retourne au jardin, je vais entamer « Lumière du Monde » de James Lee Burke.
A bientôt et chapeau bas pour ce beau blog.
C’est vrai qu’il y a beaucoup plus d’humour maintenant qu’au début, mais tout en gardant un vrai talent de conteur et un vrai suspense. J’adore.