J’avais besoin d’une lecture facile, un bouquin dont les pages tournent toutes seules et qui ne sollicite pas trop les neurones. Mais bien fait quand même. Ca existe, j’ai trouvé. Le dernier thriller de Robert Pobi, Serial Bomber a très bien fait l’affaire.
Une société avait privatisé le Gunggenheim de New York pour son lancement en bourse. Tout le gratin de l’économie, de la finance … Plus de 600 personnes. Toutes carbonisées dans une explosion parfaitement maîtrisée. On imagine le chaos, la pression sur le FBI, l’emballement médiatique, le monceau de stupidités sur les réseaux sociaux.
Brett Kohoe, FBI, en charge de Manhattan n’a d’autre solution que de se tourner vers Lucas Page. Ancien de la maison, génie des maths, astrophysicien, il a un talent hors norme pour faire parler les chiffres. Et quand on des centaines de dossiers à étudier pour trouver des corrélations, c’est bon d’avoir un génie sous la main. Bien qu’il ait juré à sa famille de ne pas y retourner, Page ne peut s’empêcher d’accepter.
Je ne suis pas devenu un fan de thrillers, et je ne vais pas essayer de vous dire que celui-ci révolutionne le genre. Mais il fait le boulot.
Robert Pobi a dû, comme beaucoup d’américains, être traumatisé par les années Trump, et les tombereaux de conneries sidérales qui se sont échangées sur le net. Il déteste les complotistes et autres abrutis, ne porte dans son cœur ni les media (en particulier télévisuels), ni la connerie largement diffusée sur les réseaux sociaux. Et comme il a le sens de la formule, et que son personnage a la dent particulièrement dure, c’est souvent très drôle.
Je retiendrai comme exemple ces imbéciles qui pour résister à l’emprise de la technologie, jettent leurs téléphone dans un brasier et meurent très connement à l’explosion de la batterie. Ou encore mieux, ceux qui créent des groupes facebook ou instagram pour promulguer la fin de l’utilisation des réseaux sociaux …
A cela ajoutez un sens du rythme aussi affuté que son sens de la formule, des chapitres courts et incisifs, et vous passerez un très bon moment en compagnie de Lucas Page.
Robert Pobi / Serial Bomber, (Under pressure, 2020), Les arènes/Equinox (2021) traduit de l’anglais (USA) par Mathilde Helleu.
tiens pourquoi pas, en effet, une lecture facile et qui a la dent dure! j’avoue qu’au départ, le résumé avec le personnage « génie » des maths, ça me semblait un peu cliché, mais au final, je me le note!
Je ne me suis pas ennuyé, un bon moment de lecture, malgré le côté « génie » qui en général a tendance à m’agacer.
Ayant lu son « succès « que toutes les critiques avaient encensé,je m’étais ennuyé,à part une critique effectivement sur Trump et l’Amendement (justifiée) une banale intrigue.Je préfère lire du vrai noir.