De Dominique Delahaye, j’avais lu Si près d’Amsterdam déjà chez in8. Voilà Naufrages.
Dolorès vit sur sa péniche, sur la canal Saint-Martin. Avec d’autres elle essaie d’aider les immigrés sans papiers perdus sur les trottoirs de Paris. Comme Nafy, qui a vécu l’enfer au Soudan et a dû fuir son pays et sa famille.
Vincent vit en faisant des petits boulots au noir, et se fait plaisir en jouant du trombone dans une fanfare funk. Klinton se réfugie souvent à la mosquée, seul lieu familier dans une ville qui ne veut pas de lui.
En peu de pages (nous sommes sur un format entre nouvelle et novella), Dominique Delahaye arrive à faire vivre ses personnages, à rendre l’atmosphère d’un quartier, à nous émouvoir, à nous donner à entendre, à sentir et à goûter. Il nous offre une tranche de vie belle et triste.
D’un point de vue purement égoïste et personnel, en plus il parle d’une musique que j’adore et évoque rapidement l’incontournable série Treme. Je ne pouvais qu’aimer.
Dominique Delahaye / Naufrages, in8 (2021).