Le vestibule des lâches

Contrairement à ce que pourrait laisser croire le nom de l’auteur, Le vestibule des lâches de Manfred Kahn est bien un roman français.

Cela fait deux ans que Victor vit seul, dans un hameau d’une vallée des Alpes. Il gagne sa vie en faisant des analyses économiques et ne descend au village que quand il en a absolument besoin. Un soir en rentrant chez lui il retrouve son chien égorgé dans la cuisine. Et il sait qui l’a tué. C’est Charles, chasseur, maître de la Vallée qui lui fait passer un message. Un message simple à comprendre, personne ne touche à ce qui appartient à Charles dans la Vallée, ses biens, ses chiens, son épouse Josépha.

Mais Victor se moque des règles et des interdits, il a déjà tout perdu une fois, avant de venir se perdre. Il ne reculera pas.

Malgré d’évidentes qualités, je n’ai pas accroché et j’ai même fini par m’ennuyer. Pour deux raisons essentiellement. La première est que j’ai du mal à m’intéresser à une histoire de plus sur un trio amoureux qui tourne mal. Pour que j’arrive à m’y intéresser il aurait fallu que les personnages suscitent des émotions chez moi. Attachement, compassion, rage, mépris … Quelque chose. Et là, je ne marche pas. Ni Victor, ni Josepha ne m’inspirent de compassion, et en ce qui concerne le grand méchant, Charles ne fait pas peur. Donc raté.

Pourtant, il y a là une belle écriture. De très belles descriptions de la montagne, de l’isolement, du silence. Un feu de bois, un matin en montagne, le froid saisissant de l’eau d’un torrent de montagne. Tout cela est bien décrit, on le vit, mais malheureusement pour moi ça n’a pas suffit. A vous de vous faire une idée.

Manfred Kahn / Le vestibule des lâches, Rivages/Noir (2022).

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