La valse des damnés

Un livre en retard, qui était resté quelques semaines dans la pile. La valse des damnés de Philippe Chlous.

A New York, le richissime James Harding se meurt. Il veut revoir ses enfants, William et Emily, qui sont partis vivre à Paris avec leur mère. Il envoie donc son ami et compagnon d’armes Samuel Sullivan, ancien Pinkerton, les chercher. Mais rien ne sera simple dans une France en pleine affaire Dreyfus, alors qu’Emily s’est mise en couple avec un jeune peintre juif et que William fraye avec les milieux les plus antisémites de la capitale.

Dommage, mais je n’ai pas été emballé. Dommage parce que l’époque est intéressante, et que naviguer ainsi entre les groupes d’extrême droite et le monde politique en place de l’époque était une excellente idée, qui montre, entre autres, que la connerie et la haine ne sont pas des concepts neufs, mais qu’ils sont toujours exploités avec autant de succès. Dommage parce que je n’imaginais pas que l’antisémitisme hystérique pouvait à l’époque avoir atteint un tel niveau de rage et d’imbécilité. Dommage enfin parce que le Paris de cette époque est bien rendu, avec des lieux aussi différents que les abattoirs de La Villette et les salons de la haute où se rejoignent les Dreyfusards.

Le problème, de mon point de vue, c’est que l’histoire et les personnages qui ont été créés pour mettre en lumière ce fond passionnant ne sont pas à la hauteur. On ne comprend absolument pas ce qui amène par exemple le frère et la sœur à faire les choix qu’ils ont fait. Il y a trop d’enquêtes en parallèle qui se résolvent de façon trop simple, par un gros coup de hasard. Et dans l’ensemble, cela manque trop d’émotion et de chair. Certains personnages subissent des horreurs, on devrait trembler, on s’en fiche.

Donc intéressant, mais pas emballé. Ou alors, comme je l’écrivais il y a quelques jours, j’ai trop lu et j’ai plus de mal à me passionner. A vous de voir.

Philippe Chlous / La valse des damnés, La manufacture des livres (2022).

7 réflexions au sujet de « La valse des damnés »

  1. francoisbrondel

    Sur la même époque, il y a aussi « La république des faibles » de Gwenaël Bulteau. Les avis sont partagés, mais je l’avais trouvé plutôt pas mal.

    Répondre
  2. Jeff8

    Bonjour,
    Hors propos sortant du polar,du noir,je lis « La Supériorité du Kangourou « de Colin Thibert,hilarant.Et je traverse une mauvaise passe…

    Répondre

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