Pour tous les fans, une excellente nouvelle, la sortie chez Rivages d’un nouveau Maurizio De Giovanni, Nocturne pour le commissaire Ricciardi.
Vinnie Sannino, Vinnie le Serpent, a émigré aux US où il est devenu champion du monde poids moyens. Un champion acclamé par le Duce. Puis, par accident, Vinnie a tué son dernier adversaire sur le ring, un nègre. Et depuis Vinnie ne veut plus combattre, pour la grande honte du pouvoir fasciste qui le traite de lavette. Pire que tout, Vinnie revient à Naples, ville qu’il a quitté à 16 ans, il vient retrouver son amour d’adolescence, celle pour qui il est parti chercher fortune en Amérique.
Malheureusement, Cettina est mariée. Fou de douleur, complètement saoul, Vinnie menace son mari. Qui se fait tuer, après un tabassage en règle la nuit suivante. Pour le pouvoir fasciste, l’assassin est évident, d’autant plus qu’il a « humilié » l’Italie. Pourtant pour le commissaire Ricciardi et le brigadier Maione les choses sont moins évidentes.
Une longue semaine d’enquête, dans la pluie et le froid, alors que chacun de son côté a ses propres soucis et ses propres inquiétudes.
Ce n’est pas un mystère, je suis en fan absolu, inconditionnel de Maurizio De Giovanni et de ses personnages évoluant dans la Naples fasciste. C’est une fois de plus un bonheur absolu de retrouver Ricciardi, Maione, Bambinella, le docteur Moro, Enrica et tous les autres.
Une fois de plus avec Ricciardi, l’auteur va vous briser le cœur, une fois de plus vous allez marcher, tête nue dans les rues et les ruelles de Naples. Vous découvrirez un peu du passé de Maione, vous allez être confronté à l’enfer de Ricciardi, vous allez côtoyer des femmes sublimes, vous allez rire de la bêtise des supérieurs de nos deux flics préférés, sourire avec les réparties acerbes du légiste (ça à l’air d’être une constance en Italie si on en croit De Giovanni et Camilleri), l’exubérance de Bambinella, les fausses colères de Maione …
Du bonheur, que du bonheur. Mais un bonheur qui laisse parfois un goût bien amer quand on voit les partis qui arrivent au pouvoir en Italie, et pas seulement en Italie.
Maurizio De Giovanni / Nocturne pour le commissaire Ricciardi, (Serenata sensa nome. Notturno per il commissario Ricciardi, 2016), Rivages/Noir (2022) traduit de l’italien par Odile Rousseau.
La fan absolue que je suis a commandé son « Nocturne » (à mon libraire hein, pas à A…zone). Il devrait être là lundi ou mardi. Ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour finir le Marcus Malte et son savant fou (environ 400 pages restantes).
Tu peux y aller en toute confiance.
Bonjour, je ne connais pas cet auteur. Il est conseillé de lire dans l’ordre des parutions ou pas ? La critique me donne envie en tout cas. Merci
C’est magnifique, poétique, émouvant. Les intrigues sont indépendantes, on peut très bien les lire dans le désordre, d’autant plus que l’auteur sait, avec beaucoup de subtilité, rappeler l’histoire des personnages.
Encore d’accord, bien entendu.
On peut les lire dans le désordre, les intrigues sont indépendantes, on peut aussi tous les lire tant il n’y a rien à jeter.
Même si les intrigues sont indépendantes je pense qu’il est préférable de les lire dans l’ordre pour profiter pleinement de l’évolution des rapports entre les personnages récurrents
Fonce. J’ai découvert il y a qq années et je me souviens en avoir lu quatre ou cinq d’affilés
Je ne pense pas avoir respecté un ordre précis mais Jean Marc en expert à sûrement un avis éclairé.
J’aime les personnages, la description de Naples dans cette période troublée, et même ce petit côté surréaliste qui m’avait freiné au départ. Toujours un énorme plaisir de lecture.
Je vais me précipiter chez mon libraire pour acquérir le nouveau que je suis impatient de découvrir.
D’accord avec tout !
Je l’ai acheté aujourd’hui (avec « Tu sais qui » hautement recommandé sur ce blog et le dernier Deon Meyer). Je suis donc content que ce ne soit que du bonheur. De bonnes lectures en perspective (enfin j’espère)
Deon Meyer, De Giovanni et Tu sais qui, ça devrait aller.
Je le commence tout juste. J’ai découvert ce commissaire grâce à vous. Mille mercis
De rien, c’est toujours un très grand plaisir de faire découvrir De Giovanni et Ricciardi.
Je viens apporté un petit bémol à ce concert de louanges. Cela reste certes un bon livre mais je trouve que De Giovanni commence à tourner un peu en rond avec les rapports amoureux de ses personnages. J’ai également trouvé que les interludes n’apportaient rien au livre, bien au contraire. Peut-être le coté ronchon de mon commentaire vient de ma première lecture avec le Covid. Je lirai bien sûr le prochain car c’est une très bonne série et attends impatiemment la traduction de la suite de l’autre série de De Giovanni que je trouve palpitante. Bon dimanche à tous
Sur les rapports amoureux qui tournent en rond je suis assez d’accord. Pour le reste j’ai bien aimé les intermèdes, et la magie a opéré une fois de plus avec moi.