Un autre livre choisi parce que j’en avais lu le plus grand bien sur les blogs : La cité des nuages et des oiseaux d’Anthony Doerr.
24 folios, à moitié détruits par le temps, racontant, dans un ordre incertain une farce philosophique : les aventures d’un berger grec voulant rejoindre la cité merveilleuse des oiseaux. Un texte de l’Antiquité grecque qui aura une influence déterminante au travers des siècles, sur quelques vies.
Celle de Konstance, à bord d’un vaisseau spatial emportant une poignée d’humains coloniser une autre planète. Celle d’Anna et Omeir pris dans la tourmente du siège de Constantinople au XV° siècle. Celle de Zeno Ninis, qui survit à la guerre de Corée et, à la fin de sa vie, monte une pièce à partir du texte avec des gamins dans une petite bibliothèque de l’Idaho. Celle de Seymour Stuhlman désespéré par l’état du monde au point de préparer un attentat pour réveiller les consciences.
Je ne connaissais absolument pas cet auteur, quelle erreur, vous avez là 700 pages de pur enchantement. 700 pages d’érudition jamais pédante, d’humanité, d’imagination. 700 pages d’histoires merveilleusement racontées, d’hommage à la lecture, aux livres et aux bibliothèques. 700 pages absolument magiques. Cerise sur le gâteau, l’auteur ne se moque pas de vous, à la fin, tout se tient parfaitement, malgré un démarrage qui pourrait laisser imaginer un tour de passe-passe un peu artificiel pour relier les époques et les personnages.
Impossible de lister toutes les thématiques évoquées dans le roman. Et puis ce serait fastidieux. Sachez seulement que chacune des histoires dans les différentes époques ferait déjà un très bon roman, que tous les personnages sont incroyablement attachants, que l’on vit, on souffre, ou rit avec eux, et que le tour de force de les réunir de façon aussi magistrale fait que le roman est encore bien meilleur que la somme de ses différentes parties.
On le referme ému, touché, émerveillé et heureux d’être un humain, et plus particulièrement un humain lecteur, malgré toutes les horreurs qui nous ont été données à voir. Parce qu’il reste quand même un petit espoir tant qu’il restera des livres, des bibliothèques et des lecteurs.
Anthony Doerr / La cité des nuages et des oiseaux, (Cloud cuckoo land, 2021), Albin Michel (2022) traduit de l’anglais par Marina Boraso.
Bonsoir,
Merci pour cette chronique qui donne très encore de lire ce livre. J’hésitais devant les 700 pages mais je suis maintenant convaincu.
Mais comment fais tu pour lire tous ces livres ?
Là il y a eu le voyage et pas mal de transport.
Je l’avais noté, mais pas encore eu le temps de le lire…
Il me faisait un peu peur, tout en me tentant énormément.
Tu peux y aller, mais c’est vrai qu’il occupe un petit moment.
Deux, trois jours, quoi ! 🙂
Au moins !
Oui, faut être en week-end et donner les ordres à monsieur pour qu’il fasse le ménage, la cuisine… mdr
Une chronique et des oiseaux de bon augure, je suis preneur !
Tu peux.
Un air de Carlos Ruiz Zafón peut-être et Le cimetière des livres oubliés, sur l’importance des livres?
C’est attractif dans le thème en tous les cas.
Je ne sais pas, je n’ai pas lu Zafon.
Ah ouais !
On est d’accord alors !
Une merveille de la littérature contemporaine…
Nous sommes d’accord.
un peu déçu à la fin du livre, agréable à lire mais…je pense être passé à coté?
pourtant beaucoup de commentaires dithyrambiques
j’aurais du mieux apprendre mon latin et grec
Un livre qui, je l’ai vu, ne fait pas l’unanimité. Mais je fais partie des fans.
Excellentissime bouquin !
Tout simplement génial ! Presque envie de mettre au grec ancien du coup
J’ai résisté à cette envie … mais c’est vrai que c’est très bien.