Jean-Christophe Tixier change de style avec un conte politique noir, La ligne.
Un village quelque part en France. Une vie tranquille, sans heurts mais non sans rancœurs. Et puis les consignes gouvernementales viennent s’appliquer ici aussi, et de nuit un traceur vient matérialiser une ligne qui passe au centre du village. Une ligne qui va vite cristalliser tous les différents et secrets plus ou moins tus jusque-là. Jusqu’au drame.
Je n’ai rien d’objectif à reprocher à ce roman, au contraire. L ‘image est bien trouvée pour décrire certains des déchirements de notre société actuelle. L’idée est ensuite bien menée, l’enchainement de réactions, de la montée de la haine est intelligemment décortiqué. Et c’est bien le cynisme de gouvernants faisant tout pour exploiter la tendance de chacun à se replier sur lui-même et à favoriser ses petits intérêts qui est dénoncé.
Pas de grand discours, mais une histoire racontée.
Et pourtant, même si je ne me suis pas ennuyé, je suis un peu déçu. Je n’ai pas retrouvé l’émotion de Effacer les hommes et surtout du roman précédent Les mal-aimés. Le coté conte philosophique et politique qui m’a certes intéressé m’a également laissé un peu de côté, m’empêchant de m’impliquer dans le récit. Plus intellectuel qu’émotionnel, plus centré sur la réflexion que sur les personnages.
Ce n’est pas ce que je préfère, à vous de vous faire une idée.
Jean-Christophe Tixier / La ligne, Albin Michel (2023).
« Les mal-aimés », un véritable coup de coeur qui m’a hanté longtemps, notamment avec les petits indications en début de chapitre : nom de l’enfant, âge, motif de l’arrestation et date du décès
Oh my god !
Bon, je vais réfléchir pour celui-ci, ce n’est pas comme si je n’avais rien à lire 🙂
Les mal-aimés a été un choc, je suis bien d’accord.
Nous sommes d’accord, c’est parfait 🙂