Archives pour la catégorie Mauvaise Humeur

Tout va bien.

Je me demande bien ce qu’il restera à faire aux fachos quand ils seront au pouvoir en 2027.

Couper les subventions de la Ligue des droits de l’homme ? Darmanin s’en charge.

Dissoudre les associations écologistes qui empêchent de polluer tranquille. Darmanin s’en charge.

Fliquer tout le monde sans distinction. Ce sera en place pour les jeux.

Lécher le cul des représentants du FN et des complotistes du moment qu’ils ont du pognon ? fait sur France Inter et à l’Elysée.

Virer ceux qui osent se moquer de sa Majesté Présidentielle et de ses ministres ? Ce sera fait dès la rentrée prochaine.

Franchement, il leur restera quoi comme programme aux fachos ? Contents d’avoir fait barrage ?

Dictablanda

Emmanuel Macron « a fait les choix des territoires. En province, le retour au domicile pour la pause méridienne est une tradition, tout comme est une habitude le déjeuner devant le journal télévisé ».

Les bras m’en tombent. On sait que cet homme en plus d’être arrogant, méprisant et fascisant est hors-sol. Mais qui lui a donc soufflé une telle stupidité ? Vous lecteurs de mon blog, qui devez sans doute en grande partie vivre en province, ou en « territoire » comme disent les cons, vous rentrez à midi regarder le journal de 13 heures en mangeant ?

J’ai remonté mes bras, ils retombent :

Emmanuel Macron a appelé les entreprises réalisant de grands profits à en faire profiter davantage leurs salariés, dénonçant « un peu de cynisme » chez certaines entreprises réalisant des profits. « Il y a quand même un peu un cynisme à l’œuvre, quand on a des grandes entreprises qui font des revenus tellement exceptionnels qu’ils en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions », a assuré ce mercredi le président de la République sur TF1 et France 2.

« Je vais demander au gouvernement de travailler à une contribution exceptionnelle pour que leurs travailleurs puissent en profiter. Il faut trouver la bonne technique, qu’ils distribuent davantage à leurs salariés », a promis le chef de l’Etat.

Et il ose parler de « un peu de cynisme ». Là on atteint des sommets. Cette contribution, ça s’appelle un impôt, et ce qu’il a justement réduit à peau de chagrin. Il nous prend vraiment, mais vraiment pour des cons ?

Et puis les vieux comme moi, vous vous souvenez Malik Oussekine ? Tué par les voltigeurs de sinistre mémoire dont le gang de brutes avait été dissout ? C’était le temps de ces deux êtres sensibles, Pasqua et Pandraud, que Patrick Font appelait les conjoints. Et bien le gang a été recréé par Darmanin, qui en plus est beaucoup moins drôle que Pascua. Et d’après ce qu’on peut lire sur cet article du Monde, ce sont toujours les mêmes poètes, à croire qu’ils ont occupé leur dissolution à se reproduire.

Bref tout va bien, le pays tombe dans ce que les hispanophones avec un grand sens de la formule appellent « una dictablanda », pour ceux qui ne causent pas l’espagnol, c’est un mot construit à partir de dictature (dictadura), sachant que « dura » veut dire dure et « blanda » molle. Une dictamolle.

On peut encore ouvrir sa gueule (sauf face à un flic), mais on va de moins en moins avoir le droit de manifester. Une réalité que les gilets jaunes connaissent bien pour avoir pris leur comptant de coups de matraques, gaz lacrimo et grenades en tous genres.

Désespérant

Je crois qu’on est foutus, l’homme est foncièrement con. Et l’homme très riche, s’il n’est peut-être pas intrinsèquement plus con que l’homme pauvre a infiniment plus de moyens d’imposer sa connerie au reste de l’humanité.

Ce sont ces quelques infos, en apparence anodines, qui m’ont plongé dans ces abimes de réflexions philosophiques. Coup sur coup j’ai appris :  

Que non seulement la COP28 se tiendrai à Dubaï, mais également que c’est un émir, PDG d’une compagnie pétrolière qui en sera le président.

En Suisse, c’est un lobbyiste de l’industrie, grand défenseur du pétrole qui devient ministre de l’environnement.

Ajoutez deux infos plus ancienne, l’annonce des jeux asiatiques d’hiver en Arabie Saoudite, le projet dément de la même Arabie Saoudite de ville qui ferait frémir les lecteurs de SF les plus endurcis.

Donc on est foutus. Comme je sens que j’ai un peu plombé l’ambiance, en attendant la catastrophe, on peut se faire plaisir. Et ces jours-ci je me fais très plaisir avec le dernier album du Boss Springsteen. Aucune révolution musicale, des reprises de classiques de la soul des années 60-70. On atteint cette simplicité apparente qui est la marque des grands, la voix est grandiose, et quand on écoute avec attention on s’aperçoit que les arrangements et la production sont d’une richesse et d’une précision assez bluffantes.

Pour le plaisir, trois titres pour se remonter le moral après ces nouvelles affligeantes : Don’t play that song, Hey, Western union man, et Do I love you (Indeed I do). Bon week-end quand même.

Rire ou pleurer ?

Quand Darmanin va chez Estrosi on peut s’attendre à tout. Et pourtant on arrive encore à être surpris. Les flics censurent la vitrine d’une librairie en face du parcours de sa majesté le ministre. Le plus drôle, si on choisit d’en rire, c’est qu’on se demande si une telle stupidité est l’œuvre du maire, du ministre ou d’un laquais de l’un des deux.

Et comme on choisit le parti d’en rire, je vous conseille la dernière chronique de Wally Dia.

Allez bise à tous.

Gros cons et coup de blues

Gros coup de blues hier soir en lisant sur internet que le Pantanal brésilien est en feu depuis des mois. Et la brute fasciste inculte qui est à la tête du pays s’en réjouit, et le laisse bruler, quand il n’attise pas les braises.

Le Pantanal c’est une zone reculée, un paradis animalier, peu peuplé, peu visité, où nous sommes allés en famille, en 2016 puis en 2019. Des centaines d’oiseaux, les caïmans, loutres, et le maître des lieux, le jaguar. Tout cela parti en fumée.

Mais ne croyons pas que les abrutis aussi méchants que bêtes soient tous au Brésil, on en a des bien de chez nous, autre coup au moral avec cette chronique de Guillaume Meurice, la dernière interlocutrice est gratinée.

Et pour finir un peu de poésie, qui révèle, là encore, que notre pays ne manque pas de gros cons suivants les termes de la délicieuse Constance.

Décidément, ça va pas aujourd’hui, et je ne sais pas si ça ira mieux demain …

L’homme aux murmures

J’ai eu un moment de faiblesse, sans doute dû à la situation un peu oppressante. J’ai lu un pur thriller, L’homme aux murmures d’Alex North. C’est nul.

NorthTom et son fils Jake, huit ans, viennent de s’installer dans une charmante petite ville. Ils essaient de se remettre de la mort de Rebecca, la maman. Ils ne savent pas que vingt ans auparavant un tueur en série y a sévi, qui a assassiné 5 petits garçons. Et un gamin vient de disparaître. Quand Jake entend des murmures la nuit, tout semble recommencer.

Donc soyons clair et concis, c’est nul.

Cousu non pas avec du fil blanc mais avec des câbles. Des coïncidences en veux-tu, en voilà. Et alors lourd, mais lourd … Lourdingues les états d’âmes du flic qui, ô surprise, essaie de ne pas retomber dans l’alcool. Encore plus lourdingue la thématique très très appuyée sur les rapports père/fils. Allez, pour le plaisir je développe, même si ça revient à révéler des parties entières de l’énigme. Le papa et le fils ont des relations difficiles, parce que le papa a peur d’être comme son papa à lui qui buvait et qu’il n’a plus vu depuis l’âge de 8 ans. Et il croit que son papa à lui (au papa) avait blessé sa maman. Ben c’était pas vrai. Et le papa du papa c’est le flic qui enquête que le serial killer. Et ils se revoient. Et à la fin ils sont presque raccommodés. Et le nouveau serial killer, en fait, c’est le fils de l’ancien qui est un vrai monstre (mais qui fait pas peur). Et il veut être un vrai papa pour les nouveaux enfants qu’il enlève. Et en même temps être digne de son papa (le serial killer) qui est en taule. Et la maman du papa est morte jeune, et celle du fils aussi, et celle du fils du serial killer aussi. Et ils font tous les cauchemars très importants, pleins de mystères.

Ajoutez que c’est écrit à la truelle. Et que même le déroulement de l’intrigue est plus que moyen, avec des tentatives de cliffhangers et de mystères pseudo fantastiques qui tombent complètement à plat.

Je dois vous avouer que plus j’avançais, plus je faisais du saute-mouton au dessus de paragraphes entiers, et pourtant, j’ai tout compris de la résolution, faut dire que l’auteur explique bien au cas où.

Bref, vous pouvez économiser votre temps et votre argent.

Crevures

Il va falloir que j’arrête d’écouter les infos, parce que je ne décolère pas en ce moment. Dernier prétexte ? Le gouvernement qui découvre avec horreur que des crevures de pharmaciens (et de fabriquants ?) font flamber les prix des gels machins et des masques.

Certes je suis d’accord avec les ministres, ce sont des crevures, mais des crevures qui ne font qu’appliquer les lois du marché non ? Augmentation de la demande, baisse de l’offre, donc augmentation des prix.

En quoi sont-ils pires que les vendeurs d’immobilier à Paris ? Quelle différence y-a-t-il entre cette pratique, et celle des propriétaires, ici et là, qui préfèrent louer à la semaine à des touristes de passage et gagner des fortunes sans rien faire plutôt que de louer à un prix raisonnable et décent à des gens qui veulent juste se loger ? Augmentation de la demande, baisse de l’offre, donc augmentation des prix.

Et ne venez pas me dire que l’un est une question de santé publique et pas l’autre. Je suis persuadé qu’on peut se laver les mains sans gel, et non moins persuadé que le marché immobilier qui flambe et oblige les gens à vivre loin de leur lieu de travail augmente la fatigue et le stress, les risques d’accident, la pollution, la dépression … Et est donc, plus que le prix du gel, un problème de santé publique.

Donc messieurs du gouvernement, soyez logiques, soit vous pensez comme moi que le marché est une saloperie, et que ceux qui en profitent pour se faire des couilles en or sans rien faire sont des crevures, avis que je partage, et vous légiférez pour encadrer tout ça, soit vous trouvez que c’est très bien, qu’il n’y a pas de meilleur système au monde, et vous le dites clairement et vous foutez la paix aux pharmaciens qui vendent le flacon de gel au prix du pur malt 10 ans d’âge.

Après chacun choisira son désinfectant, et vous ne ferez pas semblant de vous offusquer si lors d’une prochaine manif certaines vitrines de pharmacies morflent.

Pour me défouler, je relis Preacher et j’imagine que je livre ces enflures à Custer, Cassidy et Tulip. Et c’est bon. Et je vous propose très vite un petit jeu qui m’a redonné le sourire.