Emmanuel Macron « a fait les choix des territoires. En province, le retour au domicile pour la pause méridienne est une tradition, tout comme est une habitude le déjeuner devant le journal télévisé ».
Les bras m’en tombent. On sait que cet homme en plus d’être arrogant, méprisant et fascisant est hors-sol. Mais qui lui a donc soufflé une telle stupidité ? Vous lecteurs de mon blog, qui devez sans doute en grande partie vivre en province, ou en « territoire » comme disent les cons, vous rentrez à midi regarder le journal de 13 heures en mangeant ?
J’ai remonté mes bras, ils retombent :
Emmanuel Macron a appelé les entreprises réalisant de grands profits à en faire profiter davantage leurs salariés, dénonçant « un peu de cynisme » chez certaines entreprises réalisant des profits. « Il y a quand même un peu un cynisme à l’œuvre, quand on a des grandes entreprises qui font des revenus tellement exceptionnels qu’ils en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions », a assuré ce mercredi le président de la République sur TF1 et France 2.
« Je vais demander au gouvernement de travailler à une contribution exceptionnelle pour que leurs travailleurs puissent en profiter. Il faut trouver la bonne technique, qu’ils distribuent davantage à leurs salariés », a promis le chef de l’Etat.
Et il ose parler de « un peu de cynisme ». Là on atteint des sommets. Cette contribution, ça s’appelle un impôt, et ce qu’il a justement réduit à peau de chagrin. Il nous prend vraiment, mais vraiment pour des cons ?
Et puis les vieux comme moi, vous vous souvenez Malik Oussekine ? Tué par les voltigeurs de sinistre mémoire dont le gang de brutes avait été dissout ? C’était le temps de ces deux êtres sensibles, Pasqua et Pandraud, que Patrick Font appelait les conjoints. Et bien le gang a été recréé par Darmanin, qui en plus est beaucoup moins drôle que Pascua. Et d’après ce qu’on peut lire sur cet article du Monde, ce sont toujours les mêmes poètes, à croire qu’ils ont occupé leur dissolution à se reproduire.
Bref tout va bien, le pays tombe dans ce que les hispanophones avec un grand sens de la formule appellent « una dictablanda », pour ceux qui ne causent pas l’espagnol, c’est un mot construit à partir de dictature (dictadura), sachant que « dura » veut dire dure et « blanda » molle. Une dictamolle.
On peut encore ouvrir sa gueule (sauf face à un flic), mais on va de moins en moins avoir le droit de manifester. Une réalité que les gilets jaunes connaissent bien pour avoir pris leur comptant de coups de matraques, gaz lacrimo et grenades en tous genres.