Un nouvel auteur grec chez Asphalte, Makis Malafékas dans la jungle de l’art contemporain : Dans les règles de l’art.
Mikhalis Krokos qui vit à Paris arrive à Athènes pour le lancement de son livre sur Coltrane. Mauvaise période. C’est le plein été, la chaleur est accablante, et la Documenta, grande foire de l’art contemporain s’est installée dans la ville. Difficile dans ces conditions de donner de la visibilité au lancement d’un bouquin confidentiel.
Pour arranger le tout, son amie Kris se retrouve dans la mouise après le vol d’un tableau a priori sans la moindre valeur artistique mais qui pourrait cacher des informations gênantes pour pas mal de monde. Et voilà Krokos embarqué dans une embrouille qui pourrait bien lui coûter la vie.
Avis mitigé sur ce roman. Tout d’abord il faut vous dire que je suis absolument hermétique à l’art contemporain, et que je n’y connais absolument rien. Mais ce n’est pas une raison.
C’était bien parti. Le ton est vif, il y a de l’humour, la description du monde de l’art et de ceux qui tournent autour est acérée, avec en particulier quelques dialogues qui sentent le vécu. Une bonne tension est installée et la description d’une ville d’Athènes écrasée de chaleur et envahie par l’art contemporain est bien faite, en particulier à partir de dialogues plaisants avec les chauffeurs de taxi.
Malheureusement, à mon goût, ça finit par tourner en rond, ça manque d’approfondissement du propos, la construction des personnages reste superficielle, et de plus je n’ai pas cru un instant au ressort de l’intrigue. Du coup j’ai lu le dernier tiers en roue libre sans trop m’intéresser à ce qu’il se passait.
Avis très subjectif, à vous de vous faire le vôtre.
Makis Malafékas / Dans les règles de l’art, (Δε λες koυβεντα, 2018), Asphalte (2022) traduit du grec par Nicolas Pallier.