Une autre vision d’Edimbourg avec Voyous de Doug Johnstone.
Tyler galère. Il s’est donné pour mission de protéger sa petite sœur, Bean, 7 ans. Pas facile quand on a une mère junkie tout le temps dans les vaps, et un demi-frère, Berry, psychopathe qui vous oblige à l’aider dans les cambriolages de maisons vides. Mais Tyler tient bon.
Jusqu’au soir où ils s’attaquent à la mauvaise maison, et où Barry poignarde une femme qui est rentrée pendant le cambriolage. Manque de chance, s’est l’épouse d’un caïd d’Edimbourg qui s’est acheté une conduite, du moins en apparence. A partir de là, tout dérape.
J’avoue, j’ai eu un peu de mal, mais ce n’est absolument pas le roman qui est en cause, c’est moi qui n’étais pas d’humeur. Pas d’humeur pour tant de noirceur.
Parce que le roman est impeccable dans le genre roman social, bien construit, avec de très beaux personnages, la description de la galère dans les quartiers pauvres de la ville, le choc entre les classes sociales. Et en prime, quand Barry devient de plus en plus cinglé et incontrôlable, une éprouvante montée de la tension et de l’angoisse.
Donc un très bon roman noir qui pour moi est arrivé à un moment où j’avais besoin d’un peu plus de fantaisie et de légèreté. Vous voilà avertis.
Doug Johnstone / Voyous, (Breakers, 2019), Métalié (2023) traduit de l’anglais (Ecosse) par Marc Amfreville.