Deux bons films de plus ces derniers temps, et une pépite à voir sur Netflix ou sur internet pour ceux qui maîtrisent l’anglais.
S’il passe encore du côté de chez vous, allez voir The Fabelmans de Steven Spielberg. Un film qui devrait enchanter les fans de cinéma. C’est la chronique sensible de la vie d’une famille classe moyenne aisée juive, avec un père ingénieur dans l’informatique naissante, et une mère femme au foyer ayant sacrifié une potentielle carrière d’artiste. Mais c’est surtout un hommage vibrant au cinéma, à l’imagination, au pouvoir de la prise d’image et du montage, à un art qui révèle la réalité de la vie, et façonne la vérité au gré du réalisateur.
Il y a beaucoup de moments magiques dans ce film, de personnages inoubliables, et la conclusion est absolument magnifique. Ce n’est pas spectaculaire, contrairement à ce qu’on pourrait attendre du père d’Indiana Jones, mais c’est intelligent et émouvant.
Et il y a un autre film en hommage au cinéma, anglais celui-ci, Empire of light de Sam Mendes. Chronique encore, des années 80 dans une ville balnéaire anglaise, autour de la vie de quelques employés du cinéma de la ville. Superbement joué par les deux acteurs principaux, mais également par tous les acteurs secondaires. Chronique sociale comme les anglais savent si bien les faire de Ken Loach à Stephen Frears. On rit, on s’émeut, on rage, on tremble, on ne voit pas le temps passer. C’est tendre mais jamais angélique, cela brasse quantités de thématiques sans faire de grands discours, c’est vraiment excellent.
Et si vous avez le moral en berne et que vous voulez passer quelques moments absolument délicieux, je ne peux que conseiller une série sur Netflix, mais l’on peut en voir aussi des bouts sans payer si l’on cause couramment le patois grand-breton. La série c’est Cunk on earth, et sur internet vous pouvez voir de courtes vidéo « Moments of wonder with Philomena Cunk ».
Philomena Cunk c’est l’actrice que vous avez peut-être découvert dans Death to 2020 et Death to 2021, celle qui joue l’anglaise complètement tarte. Et là elle s’attaque aux grands questions philosophiques, historiques ou scientifiques, avec la même pertinence, mais en se présentant comme un journaliste de la BBC. Elle interviewe de vrais experts qui restent d’un calme qui fait honneur au flegme britannique face à la stupidité de ses questions et de ses remarques. Je crois que je vais avoir du mal maintenant à continuer à dire, quand je fais des interventions dans des classes : « Il n’y a pas de question stupide », Philomena m’a démenti de façon éblouissante. Et hilarante. Un chef-d’œuvre de nonsense ; Cunk digne héritière des Monthy Python.