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Prix Violeta Negra

Voici la liste des nominés pour le prix Violeta Negra d’octobre prochain lors du salon TPS. Vous verrez que la liste est très italienne cette année, signe de la vitalité du polar chez nos voisin … et de mon goût prononcé pour l’Italie littéraire et ses auteurs vu que je ne suis pas complètement étranger à cette sélection.

On retrouvera donc :

Mercedes Rosende / L’autre femme (Uruguay)

Miguel Szymanski / Château de cartes (Portugal)

Antonio Manzini / Ombres et poussières (Italie)

Gioacchino Criaco / La maligredi (Italie)

Giancarlo de Cataldo / Alba Nera (Italie)

Antonio Paolacci et Paola Ronco / Nuages baroques (Italie)

Pour rappel, on trouve au palmarès du prix Violeta Negra quelques noms bien connus des lecteurs de polar comme Carlo Lucarelli, Rosa Montero, Carlos Salem, Mauricio de Giovanni, Valerio Varesi, Victor del Arbol … des habitués de TPS et d’actu du noir.

Tous les auteurs, sauf Antonio Manzini qu’on n’arrive pas à inviter seront là en octobre prochain pour TPS.

L’autre femme

Un polar uruguayen, peut-on résister ? Non. Et ce serait d’ailleurs dommage tant L’autre femme de Mercedes Rosende est un vrai plaisir de lecture.

Ursula Lopez est traductrice et vit seule dans le vieux Montevideo. Et Ursula est grosse, elle se trouve obèse. Un jour un certain German l’appelle pour lui dire qu’ils ont enlevé son mari et qu’ils ne le lui rendront que contre rançon. Mais quel mari ? Ursula cherche et trouve une autre Ursula Lopez, une de ces femmes qui passent leur temps entre le salon et beauté et la salle de sport. Elle décide qu’il faut absolument qu’elle en retire un bénéfice.

Comme le roman de Gabrielle Massat, L’autre femme m’a accroché dès le premier chapitre. Un style vif, drôle, de l’humour grinçant, un vrai plaisir. Un plaisir qui va se confirmer tout au long de ce court roman.

Mercedes Rosende a trouvé la bonne longueur, les quelques 200 pages du roman lui permettent de garder le ton et le rythmes de son entame sans lasser (ce n’est pas donné à tout le monde). Cela donne un roman enlevé, qui nous fait visiter une ville peu connue des amateurs de polars, et porte un regard à la fois amusé mais jamais gratuitement méchant sur les dictats de la vie moderne, en particulier ceux qui s’adressent aux femmes. Les truands sont de vrais bras cassés et personne n’est vraiment épargné, mais ce n’est pas non plus un jeu de massacre.

Un joli plaisir de lecture.

Mercedes Rosende / L’autre femme, (Mujer equivocada, 2017), Quidam éditeur (2022) traduit de l’espagnol (Uruguay) par Marianne Millon.