Je découvre Jean-Christophe Boccou avec ce roman qui se déroule entre Paris et Haïti : La somme de toutes nos larmes.
Quelque part dans Paris la police trouve un prêtre perdu dans les rues, drogué, ayant perdu la tête. Hugo en charge de l’enquête recherche Nylah Dévereaux, dont le prêtre était le tuteur. La jeune femme, originaire d’Haïti est aujourd’hui agente de sécurité dans un supermarché en région parisienne.
Il va falloir remonter à un peu plus d’une dizaine d’année en arrière, en Haïti, pour découvrir le fin mot de l’histoire.
Sans être le polar de l’année, La somme de toutes nos larmes a de nombreux atouts qui en font une lecture agréable et instructive.
Pour commencer le mélange entre la France et Haïti est réussi. Les deux décors, les deux lieux fonctionnent. L’intrigue est bien menée. L’auteur arrive à pimenter son histoire d’une pincée de vaudou sans en faire trop et sans que cela devienne un Deus ex Machina trop facile. Et la description de la situation en Haïti est très bien faite, sans misérabilisme, sans concession, mais non sans humanité.
Donc c’est un bon polar qui se lit facilement grâce à une écriture claire et fluide, et que l’on lâche en ayant appris quelque chose. Il lui manque ce petit quelque chose, peut-être dans la construction des personnages, pour qu’il soit complètement envoutant et qu’il prenne aux tripes, mais c’est quand même du bon boulot.
Jean-Christophe Boccou / La somme de toutes nos larmes, Harper Collins/Noir (2023).