Parmi les manque de ma culture polar, il y a la trilogie écossaise de Peter May. Je la lirai un jour, promis. En attendant, j’ai lu son dernier, Rendez-vous à Gibraltar.
Cristina, flic à Marviña, du côté de Malaga, est appelée une nuit pour une intrusion dans la villa habitée par un britannique. Elle ne sait pas alors que l’intervention va entrainer la mort d’une personne, et le danger pour toute sa famille.
Elle ne sait pas non plus qu’elle va rencontrer John Mackenzie, flic écossais que ses chefs détestent venu chez elle prendre en charge un truand recherché au Royaume Unis.
Je ne me suis pas ennuyé, mais il n’y a pas non plus de quoi crier au génie.
Pour commencer le titre français est trompeur, et mis à part la toute fin, rien ne se déroule à Gibraltar, donc vous n’apprendrez rien sur cet étrange bout de caillou anglais en pleine péninsule ibérique.
L’intrigue est plutôt bien menée, le sud de l’Andalousie joliment décrit, avec ses beautés, sa chaleur écrasante et ses carcasses d’immeubles jamais terminés suite à la crise qui a frappé l’Espagne. L’inspecteur écossais avec sa mauvaise humeur et son franc parler amène de l’humour dans le roman. Mais l’ensemble est très sage, avec quelques longueurs parfois larmoyantes, dont une histoire d’amour un poil mièvre.
Gentil sans plus donc.
Peter May / Rendez-vous à Gibraltar, (A silent death, 2020), Rouergue/Noir (2020) traduit de l’anglais (Ecosse) par Ariane Bataille.