J’ai voulu tester un nouvel auteur, un nom scandinave mais il écrit en français. Autopsie pastorale de Frasse Mikardsson. Je ne suis que moyennement convaincu.
Lillemor Bengtsdotter, est retrouvée morte dans le presbytère de Sigtuna, petite ville chargée d’histoire au nord de Stockholm. Elle est selon toute apparence tombée chez elle, sans doute un malaise cardiaque, et le choc de la chute l’a achevée. Comme l’étudiant en médecine qui vient constater le décès a un doute, une autopsie est réalisée par un interne français, Pierre Desprez, sous la supervision de son mentor, le médecin légiste Antal Bo.
De petit détail en petit détail, de complication en complication, ils vont mener une enquête qui de médicale va devenir géologique et historique, jusqu’à, enfin, arriver à la vérité.
Tout commence bien. Le ton est légèrement humoristique, les personnages bien campés, les différences culturelles entre la Suède et la France décrites avec une jolie ironie, et on suit avec intérêt le travail de l’équipe de légistes. L’auteur rend parfaitement la méthode scientifique, les questions, la façon de confirmer ou d’infirmer une hypothèse, la succession d’expériences et d’enquêtes.
Le problème c’est qu’à partir d’un moment et sur plus de 300 pages ça devient répétitif. Des pages et des pages sur les différentes formes que peut prendre l’arsenic, comment selon ces formes on sait comment il a été ingéré, et les arguments des uns et des autres en faveur de telle ou telle hypothèse, j’ai fini par me lasser, j’ai commencé à sauter des paragraphes, et j’ai filé vers la conclusion, qui de plus m’a paru assez peu crédible.
Cela vous plaira peut-être si vous êtes amateur de procédural pur et dur, si vous aimez les récits très précis, instructifs et consciencieux et que vous voulez tout savoir sur le travail de la médecine légale en Suède. Sinon vous risquez de vous fatiguer après la première moitié et de trouver la fin bien longue.
Frasse Mikardsson / Autopsie pastorale, l’aube noire (2021).