C’est fait pour cette année, je ne sais pas les autres, mais moi j’ai passé quelques jours intenses et passionnants.
Ça a commencé avec deux belles rencontres avec Jérôme Leroy, un excellent client pour les animateurs tant il a de quoi raconter, et j’ai découvert qu’il lisait très bien. Un aller-retour avec l’inusable Carlos Salem à Montauban (et oui, nous avons quitté Montauban), là aussi, facile pour l’animateur, moins pour la partie traduction … Où l’on a appris, preuve à l’appui, qu’il avait dans la tête plus de 20 romans quasi écrits, et qu’il ne pouvait donc pas mourir avant de les avoir tous écrits.

Dès vendredi, entrée dans le vif du sujet. Avec le grand plaisir d’animer la rencontre pro avec Corinne et Caroline, j’espère que ceux qui écoutaient ont pris autant de plaisir que nous. L’après-midi rencontre avec Valerio Varesi, toujours charmant, passionnant, un vrai gentleman. A ce propos, un des grands plaisirs de TPS est d’accueillir les auteurs italiens, et Antonella et Giovana, nos deux traductrices de compétition. Avec elles, avec eux, c’est vraiment l’Italie qui nous rend visite. Bien évidemment, pas celle de Meloni, celle des villages colorés, de Mastronianni, de Nous nous sommes tant aimés, de Fellini, de Toto et Gassman, de Montalbano et Soneri … A se demander, interloqués, comment un pays qui nous produit tant de joie, d’intelligence, d’humanité et de beauté peut voter pour des cons pareils. En fait, c’est en venant écouter Valerio Varesi et Carlo Lucarelli que l’on peut commencer à comprendre un pays qui n’a jamais réellement réglé ses comptes avec son passé.
Je ne vais pas vous lister toutes les tables rondes, je n’ai pas pu assister à tout et ce serait fastidieux, mais dans le lot, ressortait :
Un échange de haute volée entre Deon Meyer et Rosa Montero, deux mondes, deux langues, deux gabarits, le calme face à l’exubérance (je vous laisse deviner qui est qui) … Au final, une rencontre passionnante, très drôle, et beaucoup plus de points commun qu’on ne pourrait le penser.
Superbe échange également entre un pauvre Fajardo quasi aphone, secondé par Rosa Montero qui se faisait son interprète quand il ne pouvait plus parler et Carlo Lucarelli. On est parti assez haut et assez loin, on a beaucoup ri, et Carlo nous a avoué qu’il terrifiait ses petites filles en leur racontant des histoires de petit chat et de petit chien. Un grand moment.
Olivier Bordaçarre, sous ses dehors calme, a réussi à tenir tête à la tchatche de deux hispanophones, Rosa Montero et Boris Quercia, on imagine que la rencontre entre Nicolas Laquerrière, Sébastien Gendron et Danü Danquigny n’a pas été triste, quand à celle avec Mercedes Rosende et Olga Merino, animée (et le terme est faible) par Carlos Salem, elle a tenu toute ses promesses.
Et un très bel échange, sous forme de conversation et lecture sans intervention de l’animateur qui finalement ne sert pas à grand-chose, entre Jérôme Leroy et Valentine Imhof. Et bien d’autres.
En marge j’ai eu beaucoup de plaisir à prendre le temps de quelques conversations avec Séverine Chevalier, Valentine Imhof, Simone Buccholz, Nicolas Laquerrière et Sébastien Gendron, à marcher dans Toulouse samedi soir avec Deon Meyer et son épouse, à retrouver tous les copains. Je tiens à saluer le courage de notre fidèle visiteur clermontois qui a eu le courage de revenir dimanche matin (les amateurs de rugby me comprennent).
On a beaucoup ri, on a refait le monde, on a acheté des bouquins, on a dit du mal des cons, bu des cafés, mais pas que, on est assez fatigués, mais on est aussi remontés comme des pendules et prêts pour le prochain.
Bises à tous, merci à toute l’équipe (la logistique, le bar, le service, les chauffeurs, la sono, la com, le montage et démontage du bazar …), merci à ceux qui sont venus nous rendre visite, bonne semaine de récupération pour ceux qui étaient avec nous et à l’année prochaine, au plus tard.
Petite info pour les amateurs de prix, C’est Une affaire italienne de Carlo Lucarelli qui a eu le prix Violeta Negra, et 30 grammes de Gabrielle Massat qui a eu le prix France Bleue.