La maison des veilleurs

Cela faisait trois ans que l’on attendait la suite du Cycle de Syffe de Patrick K. Dewdney. Voici enfin le quatrième volume : La maison des veilleurs.

Syffe est installé dans une tannerie avec sa bande de guerriers et tueurs. Il reste sous la protection du Primat de Bourre Adrian Courjoug, avec lequel il entretient une relation compliquée. Amicale (l’homme lui doit quand même la vie) sans jamais oublier qui a le réel pouvoir, à la fois ami et arme fatale et inattendue avec sa bande.

Si sa situation s’est améliorée, les événements vécus lors de ses précédentes aventures continuent à le hanter, et il sait qu’une menace sérieuse rode aux confins, alors que les hommes continuent leurs guerres, querelles et complots. Une guerre puis une mission quasi suicide pour Adrian mèneront Syffe vers la bataille qu’il attend et redoute.

Quelques avertissements : Oui il faut avoir lu les trois premiers tomes. Oui c’est un pavé de plus de 600 pages. Même avec le résumé assez habilement introduit en début de roman, j’ai parfois ramé ayant oublié une partie des événements des 3 premiers tomes lus il y a plus de trois ans, mais cela ne m’a pas empêché de prendre énormément de plaisir. Et pour finir, ce n’est pas de la fantasy pour les amateurs de baston et de renversements à tous les chapitres.

Par contre c’est pour vous si vous aimez prendre votre temps, connaitre intimement les personnages, leurs doutes, leurs questionnements, profiter des descriptions des saisons, du faste d’un mariage, partager les réflexions politique et sociales d’un personnage (et sans doute de son auteur), clairement plus communard que versaillais, en tirer des questionnements sur notre monde actuel. Sans oublier batailles et coups de théâtres bien présents sans être frénétiques.

Alors n’hésitez plus, attaquez le cycle Syffe, un œuvre unique, un souffle et une ambition immenses servis par une grande imagination et une très belle écriture. Et oubliez vos préjugés (si vous en avez) : dans la fantasy, comme dans tout genre, il y a du bon, du moins bon et de l’exceptionnel. Ici on est dans l’exceptionnel.

Patrick K. Dewdney / La maison des veilleurs, Au Diable Vauvert (2024).

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