La cité sous les cendres

Voici donc la conclusion de ce que Don Winslow annonce comme sa dernière œuvre : La cité sous les cendres.

Pour une fois tout semble aller bien pour Danny Ryan. Il est bien installé à las Vegas, richissime, plus ou moins réconcilié avec sa mère, bon père, impliqué dans ses affaires. Il semble avoir coupé tous les liens avec son passé et avec les mafieux.

Mais, car sans « mais » il n’y aurait pas d’histoire, lors d’un achat en apparence anodin le passé, et les mafieux vont revenir dans son univers, et Danny va devoir renouer avec son passé de violence, au risque de tout perdre.

C’est donc le dernier roman de Don Winslow, c’est du moins ce qu’il affirme à longueur d’interviews. Et c’est bien dommage pour nous, tant il reste un conteur hors pair. Peu d’auteurs m’embarquent aussi facilement, aussi rapidement en quelques phrases, prêt à les suivre jusqu’au bout de la nuit au détriment d’un sommeil pourtant indispensable.

Cette conclusion de la trilogie Danny Ryan ne fait pas exception. Fluide, impeccable dans sa progression, une écriture qui a cette apparente simplicité et facilité si rare qui est la marque des grands. La description de la ville de Las Vegas au moment où la mafia la quitte, du moins en apparence, n’intervenant plus que comme potentiel actionnaire, une réflexion sur la rédemption, sur la dignité, sur ce que l’on s’autorise ou non à faire.

Et le grand plaisir de retrouver tous les personnages de la trilogie que nous allons suivre jusqu’à la conclusion. Ne reste plus qu’à souhaiter que d’ici quelques mois l’auteur revienne sur sa décision de se mettre à la retraite.

Don Winslow / La cité sous les cendres, (City in ruins, 2024), Harper Collins/Noir (2024) traduit de l’anglais (USA) par Jean Esch.

8 réflexions au sujet de « La cité sous les cendres »

  1. Cush

    Si Don Winslow arrête l’écriture c’est un véritable drame quand on voit certaines bouses publiées années après années. Je l’ai lu en deux jours et encore une fois j’ai été emballé et complètement promené par l’auteur. En effet, dès le début j’étais persuadé qu’on allait au drame. De tous les personnages de cette trilogie mon préféré est sans doute celui de Madeleine.

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    1. francoisecroville

      Ah moi aussi j’adore ce personnage complexe. Mais l’auteur sait, de toutes façons, créer des personnages attachants, loin de tout manichéisme, c’est une de ses grandes forces.

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  2. Trane69

    j’ai beaucoup apprécié les deux premiers, je me suis donc gardé le dernier volet pour ce week-end. J’en salive à l’avance.

    J’espère que Don Winslow reviendra sur sa décision de ne plus publier, même si à l’écouter il est assez convainquant quant à ses motivations.

    la trilogie de la griffe du chien c’est quand même grandissime..

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