Archives du mot-clé Marc Villard

L’homme aux doigts d’or

Je continue à lire des nouvelles, françaises cette fois : L’homme aux doigts d’or de Marc Villard.

Que peuvent bien avoir de commun Edward Hopper, Monk, Miles Davis, Chet Baker, un cireur de chaussure de Lisbonne, une journaliste portugaise, ou un joueur de poker pris dans la révolution de Pancho Villa ? rien, si ce n’est qu’ils prennent vie, le temps de quelques pages, sous la plume de Marc Villard.

Si vous aimez le jazz, la peinture, la photo, New York ou Lisbonne, prenez le temps de vous perdre dans ces nouvelles. En quelques lignes un personnage et un lieu sont évoqués, vous voyagez dans le temps à travers le XX° siècle et dans le monde de Paris à Ciudad Juarez en passant par Lisbonne et New York. Vous croisez personnages connus et inconnus, tous deviennent familier le temps d’une nouvelle.

On ne présente plus Marc Villard, grand maître du genre avec son compère Jean-Bernard Pouy. Pas de Ping-Zag ou de Tohu-Pong cette fois mais un voyage où la saudade se mêle au bop, la peinture à la photo.  Un vrai plaisir.

Marc Villard / L’homme aux doigts d’or, Cohen&Cohen (2021).

La mère noire

Les virtuoses sont de retour dans un nouveau numéro de duettistes, différent des précédents. Jean-Bernard Pouy et Marc Villard vous présentent La mère noire.

Papounet, peintre, Clotilde, 12 ans, ado en graine, fan de Zazie, celle du métro, et Véro, la mère, absente depuis 6 ans. Papounet est un super papa, Véro est partie en Inde oubliant mari et fille, et Clotilde est très intelligente et très rebelle, pour la grande fatigue et fierté du papa. Une grève de la SNCF, des gilets jaunes, des flics. Tout cela va traumatiser, au sens propre et physique Cloclo. Sous la plume de Jean-Bernard Pouy. Et l’on suivra alors les pérégrinations de Véro, perdue, souffrant le martyre sous celle de Marc Villard.

Chacun son style, chacun ses thématiques fétiches, pour une seule histoire, aussi cohérente que leur vision de notre société moderne.

L’impression de facilité, d’évidence que dégage ce nouvel opus de la paire infernale de Zigzag ou Ping-pong saute une nouvelle fois aux yeux, et c’est la marque des grands, de ceux qui maîtrisent parfaitement leur art et qui font croire aux lecteurs, ou pire, aux écrivains en herbe, que c’est tellement facile d’écrire. Erreur.

Ce qui impressionne cette fois, alors que chacun reste sur ses thématiques et son écriture, c’est de constater que l’ensemble est bel est bien un livre cohérent, et pas juste la juxtaposition de deux histoires différentes.

Les trains et les gares, la contestation sociale plus ou moins organisée, les jeux de mots, l’humour, l’hommage à Queneau, la verve sarcastique … pour l’un ; la dérive et la souffrance psychologique, les marges non (ou moins) organisées, la drogue pour l’autre.

Et ce qui fait du tout un roman cohérent, ce sont les trajectoires finalement liées des trois personnages principaux, et la vision d’ensemble d’une société qui, généralement, écrase les plus faibles, mais qui tient, tant bien que mal, grâce à la résistance et à l’humanité d’une petite minorité.

Dans un exercice à la fois habituel et inédit, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard, une fois de plus, tiennent leurs promesses et enchantent leurs lecteurs. Vivement le prochain.

Jean-Bernard Pouy et Marc Villard / La mère noire, Série Noire (2021).

Marc Villard court et efficace

Une novella de Marc Villard qui tombe à pic : Les biffins.

VillardCécile travaille au SAMU social. Par équipe de trois elle parcourt les rues de Paris la nuit pour venir en aide aux SDF. Une nuit ils sont appelés sur les lieux d’un incendie et elle sauve Samouraï qui s’était endormi, fin saoul, dans le local à poubelles.

Fatiguée par les horaires de nuit, elle décide de prendre un travail plus tranquille, et de s’occuper des biffins, ces vendeurs de tout et de rien qui s’installent dans la journée aux puces de Saint-Ouen. La mort de Samouraï, qui prétendait avoir vu l’incendiaire de l’immeuble et le manque des poussées d’adrénaline des tournées de nuit, vont l’amener à chercher ce qu’il s’est passé.

En ces temps où le président avait promis qu’il n’y aurait plus de SDF en 2018, et où certains ministres prétendent que ceux qui dorment dehors le font par choix, voilà un texte court mais fort qui remet les pendules à l’heure.

Certes, il n’est pas conseillé aux amateurs de suspense ou de mystères de chambres closes. On ne saura pas le fin mot de l’histoire, Cécile restera, comme nous, dans le flou, du moins en partie.

Mais on s’en fout. Parce que le temps d’une centaine de pages, on a partagé avec humanité le quotidien de ceux qui patrouillent, toutes les nuits, pour aider les plus mal foutus. Marc Villard ne fait pas de discours, ne donne pas de leçon, il nous amène juste avec Cécile à la rencontre des biffins, de ceux qui sont dans la dèche la plus noire. Avec elle on discute un peu avec eux, on est épuisé, on écoute du jazz (on est quand même chez Villard !) on déambule dans Paris de nuit et aux marges de la capitale, on mange un couscous ou on pète un câble.

L’écriture de Marc Villard se fait discrète, au sens où il semble s’effacer derrière le vécu de son personnage, nous donnant une impression de facilité et d’évidence. Ce qui est la marque des grands.

A lire donc, et à envoyer en lecture obligatoire en conseil des ministres.

Marc Villard / Les biffins Joelle Losfeld (2018).

Marc Villard et le jazz, évidemment.

Marc Villard et le jazz. Une évidence. Une fois de plus dans Si tu vois ma mère.

VillardDe New-York à Rome, en passant par Los Angeles, Chicago ou Tijuana. Miles Davis, Chet Baker, Art Pepper … Ou des anonymes, des gamins, des truands, des dealers, des putes, des apprenties chanteuses, des apprentis trompettistes … des révoltés, des camés, des rêveurs, des salauds …

Mais tous jouent, voudraient jouer ou écoutent du jazz.

Tous naissent ou renaissent de la plume de Marc Villard, vivent ou revivent le temps de quelques lignes, de quelques pages. Un fragment de vie, parfois le dernier, pas toujours. Mais un fragment musical, témoin d’une forme d’art, d’un morceau de vie et d’une époque.

Je ne sais pas comment on peut apprécier ce recueil quand on n’aime pas le jazz. Ce que je peux dire c’est que pour les amateurs c’est un vrai régal. Chaque nouvelle (il y en a seize), donne envie d’aller vers sa discothèque, retrouver le disque qu’on n’a pas écouté depuis longtemps, ou qu’on connaît par cœur. Ou d’aller chercher sur internet la version, le morceau dont il parle si bien. Et de retrouver, par la musique, l’émotion ressentie à la lecture.

Marc Villard et le jazz, une évidence, et un succès. Une fois de plus.

Marc Villard / Si tu vois ma mère, Cohen&Cohen (2017).

Jean-Michel de Brooklyn par Marc de Paris

Marc Villard est un des grands nouvellistes français. Ce n’est une découverte pour personne. Avec Jean-Michel de Brooklyn il passe plutôt à la novella, ce format intermédiaire, entre la grande nouvelle et le court roman. Toujours avec autant de talent.

villard« La situation.

New York, début 1983.

Le peintre Jean-Michel Basquiat a lâché le graff pour les murs des galeries de SoHo. »

Sa peinture commence à prendre de la valeur et son nom se fait connaître dans le milieu des collectionneurs.

Cécile, une jeune poétesse, vivote avec Soler, un peintre sans succès qui commence déjà à peindre des faux Basquiat. Lors d’un vol dans un grand magasin Cecile est repérée par un vigile.

Des destins qui vont se croiser, au gré des soirées rock, des performances artistiques et des recherches de drogue …

Que dire qui n’a déjà été dit mille fois sur les textes de Marc Villard ? Une fois de plus, il choisit très bien son éditeur qui livre là un très bel objet. Le livre est beau, c’est déjà un premier plaisir.

Grace à lui, l’ignare complet que je suis a appris beaucoup de choses sur le peintre (que je ne connaissais que de nom), sur le milieu artistique de l’époque (dont je ne savais rien), et Marc Villard, grand amateur de jazz, met cela en relation avec les grands musiciens qui ont inspiré Basquiat (et là du coup je me sens un peu moins couillon, ça je connais un peu plus).

En même temps, il fait revivre l’effervescence de New York dans ces années 80, l’émergence d’un mouvement artistique noir américain, très revendicatif, prenant la suite des luttes passées.

Et bien entendu, tout cela avec l’écriture de Marc Villard. Une écriture qui a du rythme, pas un mot superflu, nette, précise, sachant se faire poétique ou très prosaïque.

En bref, un bel objet, un beau texte, et en plus on en sort moins bête.

Marc Villard / Jean-Michel de Brooklyn, Cohen&Cohen (2015).

Blues et nouvelles avec Marc Villard

Un nouveau recueil de nouvelles de Marc Villard, c’est toujours une bonne nouvelle. Le dernier en date s’appelle Harmonicas et chiens fous.

villard-harmonicaLa frontière franco-belge. De la musique américaine (blues, rock ou cajun). Des hommes, des femmes et des gamins souvent paumés, revenus de tout ou en route vers on ne sait quoi. Un peu de drogue (pas trop), de l’alcool, du foot (pas trop non plus), et des relations compliqués, avec un amour, un fils, un père …

Et dix histoires ciselées dans le style impeccable de Marc Villard, qui racontent la peur d’avoir perdu une gamine ; le plaisir d’une virée, même morne, avec un fils qu’on ne voit pas souvent ; la joie de partager un moment de musique ou la lente descente dans la folie.

Dix histoires qui, pour une fois, ne finissent pas toutes mal. Dix bouts de trajectoires humaines, dix morceaux de blues. Certains en fin de vie comme le rappel à la fin du concert, d’autres juste au milieu, qui finissent en suspens, attendant le morceau suivant. Dix tranches de vie à déguster tranquillement, au son d’un blues du delta, d’une guitare bien grasse, ou de l’harmonica de Milteau.

Marc Villard / Harmonicas et chiens fous, Cohen & Cohen (2015).

Le polar de A à Z

Pouy-Villard-ABCDe A comme Amphétamines (et non, ce n’est pas signé M. Villard mais J-B. Pouy), à Z comme Zone (et là, oui, c’est signé M. Villard), sans passer par J comme Jazz (c’est J comme Jivaro), ni par C comme Cyclisme (c’est C comme Copropriétaires), en passant par des classiques H comme Hold up ou L comme Lame, et des moins attendus, comme G comme Gériatrie ou N comme Nibards … 26 nouvelles inédites illustrées par José Correa et écrites par Marc Villard et Jean-Bernard Pouy.

Que dire qui n’aie déjà été dit mille fois à propos des Quick et Flupke, des Dupont et Dupond, des Starsky et Hutch, des Avron et Evrard, des Doublepatte et Patachon (non je ne dirai pas des Jacob et Delafon) de la nouvelle noire française ?

Oui ils sont à la fois agaçants et époustouflants. Agaçants parce qu’époustouflants. C’est qu’il faut avoir une aisance insolente pour être capable de pondre une nouvelle qui tienne la route sur n’importe quel sujet, comme ça.

Vous sauriez vous écrire sur Daïquiri ou Quéquette ? Comme ça, sans pondre un machin mal foutu et potache ? Ben eux ils savent.

Vous sauriez vous écrire treize nouvelles sans qu’il y en ait une un peu plus faible que les autres, une dont on sent qu’elle a été écrite dans la douleur, parce qu’il fallait compléter ? Eux ils savent.

Vous savez mêler André Gide aux flics, le volleyball à l’église Saint-Bernard, ou Satan au vélo, et faire cela de la façon la plus naturelle du monde ? Eux ils savent.

Vous savez faire sourire, rire ou serrer la gorge en deux pages ? Eux ils savent.

Agaçants et époustouflants donc. Si vous ajoutez de beaux dessins noir et blanc et un très joli travail d’édition vous avez une idée facile et intelligente pour les cadeaux de Noël.

Marc Villard et Jean-Bernard Pouy, illustrations de José Correa /L’alphabet du polar, In8 (2014).

Un bien bel objet.

On trouve souvent Marc Villard associé à de très beaux objets inclassables. En voici un de plus, en collaboration avec la photographe Hermance Triay : Scènes de crime.

Villard-scenes-de-crimeQuarante photos : Vingt lieux, vingt objets, du plus rassurant (un coussin, un bas ou des gants de femme) au plus explicite (couteaux ou flingues). Vingt couples autour desquels Marc Villard invente une histoire, très courte (deux pages) qui finit mal.

Un lieu, l’arme du crime et en route pour vingt histoires. Des histoires de meurtres, avec toutes les raisons que l’homme (ou la femme) a découvertes depuis des millénaires pour occire son prochain : jalousie, amour, argent, vengeance …

Comme toujours avec Marc Villard, les textes sont ciselés, on sent qu’il s’est amusé à improviser autour des photos, le décor planté en quelques lignes, et au final l’objet est fort beau (joli travail d’édition).

Je ne sais pas s’il est facile de le trouver en librairie ou en bibliothèque, mais vous pouvez toujours le réclamer.

Photos Hermance Triay, textes Marc Villard / Scènes de crime, Le bec en l’air (2014).

Histoires de femmes en colère

Si vous cherchez un petit cadeau pour Noël, voici une idée : Un très joli coffret (comme tout ce que font les éditions In8), qui rassemble quatre belles signatures du polar français sous la thématique de Femmes en colère. On y trouve quatre nouvelles de Marc Villard, Didier Daeninckx, Dominique Sylvain et Marcus Malte.

packfemen.aiQuatre histoires de femmes en colère, quatre histoires de vengeances, quatre styles et quatre nouvelles fort belles.

Kebab palace : Cécile et sa fille Lulu, seize ans vivent dans un mobile home quelque part en Alsace. Cécile boit, comme un trou. On ne saura pas pourquoi. Souvent Lulu doit aller la récupérer au poste. Ou au Kebab Palace. Le jour où elles trouvent le cadavre mutilé d’une jeune chinoise, elles décident de piéger le tueur et de se venger sur lui des injustices de la vie. Ce n’est pas forcément une bonne idée.

Disparitions : Elsa marche dans les rues de Bangkok. Elle est là pour se venger de Cedric, l’homme en qui elle a cru et qui lui a tout pris, tout. Ce soir elle récupèrera son dû et le laissera avec seulement se yeux pour pleurer. A moins que la vie n’en décide autrement.

La sueur d’une vie : Yanamaria, Querida, Dorbeta, Erendira et quelques autres. Elles ont autour de 80 ans, et sont victimes de la crise en Espagne. Les banques leur ont tout pris, elles n’ont plus rien à perdre. Alors aujourd’hui l’heure de la vengeance a sonné.

Tamara, suite et fin : Tamara vient de Guyane. Elle y a vécu jusqu’au jour où elle a hérité d’une terre, en pleine campagne, quelque part en métropole. La chance de sa vie, la chance de changer de vie. Elle s’installe, élève des cochons et s’en tire fort bien. Mais Tamara est étrangère (comprenez, pas du village), noire et femme. Autant dire que sa vie ne va pas être facile, et que les plus obtus des locaux sont bien résolus à la faire partir. Jusqu’à ce que Tamara décide qu’elle en a assez.

Trois excellents textes … Et puis Marcus Malte.

L’idée n’est pas ici de dénigrer les trois autres, bien au contraire.

On sait depuis longtemps que Marc Villard est un des grands de la nouvelle. Il confirme une fois de plus, même s’il s’éloigne un peu (mais un peu seulement) de ses thématiques habituelles : il n’y a ici ni flic pourri, ni jazz, ni dope … mais il y a deux êtres qui souffrent, se perdent et perdent les pédales. Ecriture au rasoir, maîtrise de la progression narrative, du fait main. C’est la vengeance, aveugle, de celles qui n’ont plus rien à espérer.

Dominique Sylvain elle s’intéresse à une vengeance personnelle, une femme trahie qui demande des comptes. Elle montre qu’elle est aussi à l’aise dans le texte court que dans le roman dans cette nouvelle qui vous réserve quelques surprises.

Didier Daeninckx écrit la nouvelle la plus politique. Politique mais littéraire. La construction est impeccable, la montée de la tension parfaite, la chute rageante et réjouissante à la fois. S’il fallait pinailler, mais vraiment pour pinailler, je dirais juste que faire du pourri un petit fils de franquiste n’était peut-être pas nécessaire, parce que les banquiers pourris sont, malheureusement autant fils ou petit-fils de bourreaux que ceux de victimes … 

Et puis il y a Tamara et Marcus Malte. La première scène vous sèche d’emblée. La construction est habile et parfaitement maîtrisée … Comme toujours, la grande force de l’auteur c’est son empathie, et sa capacité à nous toucher au plus profond sans jamais tomber dans le sentimentalisme. Tamara et la gamine qui raconte avec elle vont vous bouleverser, leur souffrance, leur rage, leur vengeance resteront longtemps dans vos esprits. Le texte est à la fois tendre et âpre, il désespère sur la nature humaine, mais en même temps donne de l’espoir … La magnifique conclusion d’un très beau coffret.

Marc Villard / Kebab palace, In8/Polaroid (2013) – Didier Daeninckx / La sueur d’une vie, In8/Polaroid (2013). – Dominique Sylvain / Disparitions, In8/Polaroid (2013). – Marcus Malte / Tamara, suite et fin, In8/Polaroid (2013). Dans Femmes en colère.

Dégage !

Ils font des choses bien chez In8. Après la collection polaroïd où je viens de lire le texte de Marin Ledun, voici la collection « Quelqu’un m’a dit … ». Le principe, reprendre une phrase qui est passée à la postérité, de préférence criée par le peuple. Puis demander à un écrivain d’illustrer à sa façon, format court. Dégage ! Ont crié les tunisiens à Ben Ali. C’est ici Marc Villard qui reprend le slogan à son compte.

VillardCa a fini par arriver, Marine Le Pen est présidente. Sale temps pour les étrangers, les syndicalistes, les gauchistes … et les poètes. Pour survivre, Théo vingt ans accepte d’écrire un poème pour le ministère de la culture. Mais difficile de plaire, quand tant de sujets sont interdits. Car vous savez ce que c’est, ce n’est pas la Présidente, mais « dans l’entourage de la Présidente Le Pen je dois admettre que cet amalgame pose problème. Attention, je ne parle pas de la présidente elle-même qui est très ouverte aux idées nouvelles mais il s’agit plutôt de son euh … »

Voilà, vous avez le ton. A force de se lancer des défis avec son compère Jean-Bernard Pouy, voici donc que Marc Villard se lance dans le domaine de son ami, et écrit une novella de social fiction, politique, sans flic pourri, sans jazz, sans drogue … Mais avec le style Marc Villard, sa maestria dans le maniement de mots, et son humour.

Et il faut en avoir pour imaginer François Bayrou en résistant du fond de son Béarn ! C’est drôle, méchant comme il faut, sans pitié pour la médiocrité et les compromissions des uns et des autres … Bref, on se fait bien plaisir avec cette longue nouvelle.

Marc Villard / Dégage !, In8 (2013).