La ligne

Jean-Christophe Tixier change de style avec un conte politique noir, La ligne.

Un village quelque part en France. Une vie tranquille, sans heurts mais non sans rancœurs. Et puis les consignes gouvernementales viennent s’appliquer ici aussi, et de nuit un traceur vient matérialiser une ligne qui passe au centre du village. Une ligne qui va vite cristalliser tous les différents et secrets plus ou moins tus jusque-là. Jusqu’au drame.

Je n’ai rien d’objectif à reprocher à ce roman, au contraire. L ‘image est bien trouvée pour décrire certains des déchirements de notre société actuelle. L’idée est ensuite bien menée, l’enchainement de réactions, de la montée de la haine est intelligemment décortiqué. Et c’est bien le cynisme de gouvernants faisant tout pour exploiter la tendance de chacun à se replier sur lui-même et à favoriser ses petits intérêts qui est dénoncé.

Pas de grand discours, mais une histoire racontée.

Et pourtant, même si je ne me suis pas ennuyé, je suis un peu déçu. Je n’ai pas retrouvé l’émotion de Effacer les hommes et surtout du roman précédent Les mal-aimés. Le coté conte philosophique et politique qui m’a certes intéressé m’a également laissé un peu de côté, m’empêchant de m’impliquer dans le récit. Plus intellectuel qu’émotionnel, plus centré sur la réflexion que sur les personnages.

Ce n’est pas ce que je préfère, à vous de vous faire une idée.

Jean-Christophe Tixier / La ligne, Albin Michel (2023).

Dictablanda

Emmanuel Macron « a fait les choix des territoires. En province, le retour au domicile pour la pause méridienne est une tradition, tout comme est une habitude le déjeuner devant le journal télévisé ».

Les bras m’en tombent. On sait que cet homme en plus d’être arrogant, méprisant et fascisant est hors-sol. Mais qui lui a donc soufflé une telle stupidité ? Vous lecteurs de mon blog, qui devez sans doute en grande partie vivre en province, ou en « territoire » comme disent les cons, vous rentrez à midi regarder le journal de 13 heures en mangeant ?

J’ai remonté mes bras, ils retombent :

Emmanuel Macron a appelé les entreprises réalisant de grands profits à en faire profiter davantage leurs salariés, dénonçant « un peu de cynisme » chez certaines entreprises réalisant des profits. « Il y a quand même un peu un cynisme à l’œuvre, quand on a des grandes entreprises qui font des revenus tellement exceptionnels qu’ils en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions », a assuré ce mercredi le président de la République sur TF1 et France 2.

« Je vais demander au gouvernement de travailler à une contribution exceptionnelle pour que leurs travailleurs puissent en profiter. Il faut trouver la bonne technique, qu’ils distribuent davantage à leurs salariés », a promis le chef de l’Etat.

Et il ose parler de « un peu de cynisme ». Là on atteint des sommets. Cette contribution, ça s’appelle un impôt, et ce qu’il a justement réduit à peau de chagrin. Il nous prend vraiment, mais vraiment pour des cons ?

Et puis les vieux comme moi, vous vous souvenez Malik Oussekine ? Tué par les voltigeurs de sinistre mémoire dont le gang de brutes avait été dissout ? C’était le temps de ces deux êtres sensibles, Pasqua et Pandraud, que Patrick Font appelait les conjoints. Et bien le gang a été recréé par Darmanin, qui en plus est beaucoup moins drôle que Pascua. Et d’après ce qu’on peut lire sur cet article du Monde, ce sont toujours les mêmes poètes, à croire qu’ils ont occupé leur dissolution à se reproduire.

Bref tout va bien, le pays tombe dans ce que les hispanophones avec un grand sens de la formule appellent « una dictablanda », pour ceux qui ne causent pas l’espagnol, c’est un mot construit à partir de dictature (dictadura), sachant que « dura » veut dire dure et « blanda » molle. Une dictamolle.

On peut encore ouvrir sa gueule (sauf face à un flic), mais on va de moins en moins avoir le droit de manifester. Une réalité que les gilets jaunes connaissent bien pour avoir pris leur comptant de coups de matraques, gaz lacrimo et grenades en tous genres.

Je suis le châtiment

Giancarlo De Cataldo s’est de toute évidence amusé à créer un nouveau personnage de procureur amateur d’opéra dans Je suis le châtiment. Le lecteur s’amuse aussi.

Manrico Spinori, aristocrate désargenté (par la faute d’une mère qui joue), amateur d’opéra, divorcé, est procureur. Il règle de nombreuses affaires courantes. Jusqu’à la mort de Mèche d’or, ancienne gloire de la pop italienne du siècle dernier qui sévit dans la Nouvelle Star. Passé les premières réactions qui ne parlent que de son charisme et de son talent, c’est un tout autre portrait qui émerge, et les coupables potentiels se multiplient.

Changement de ton par rapport au Giancarlo De Cataldo de Romanzo Criminale ou Suburra. Dans Je suis le châtiment, contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, le ton est plus léger. L’auteur s’amuse, et comme il a du talent, le lecteur aussi.

Cela tient pour commencer à son personnage principal (que l’on retrouvera peut-être ?). En partie détaché de son temps, il ne conduit pas, n’a aucune présence sur les réseaux sociaux, et vit dans un palais qui ne lui appartient plus depuis que sa mère l’a perdu au jeu. Son métier l’amène à être tous les jours avec des flics et des délinquants, à assister à des autopsies, mais chez lui un vieux serviteur l’appelle « petit comte ». Un personnage qui permet à son auteur de manier avec brio l’ironie et un certain détachement.

Mais cela serait vain et rapidement lassant s’il n’y avait pas aussi de très beaux personnages secondaires, une intrigue où De Cataldo multiplie les fausses pistes jusqu’à la révélation finale (que le lecteur un peu aguerri aura quand même anticipée, mais cela n’enlève rien au plaisir de la lecture).

Et mine de rien, au travers d’une histoire enlevée, sans y paraitre, c’est bien la société romaine qui est la toile de fond de ce polar fort divertissant. Un vrai plaisir, on aimerait bien avoir une suite.

Giancarlo De Cataldo / Je suis le châtiment, (Io sono il castigo, 2020), Métailié (2023) traduit de l’italien par Anne Echenoz.

Ces femmes-là

Voilà une très belle découverte pour moi, celle d’une écrivaine américaine, Ivy Pochoda, et de son nouveau roman Ces femmes-là.

Un quartier populaire de Los Angeles. En 1999 plusieurs jeunes femmes, surtout des prostituées, ont été égorgées. Puis les meurtres ont cessé. Et tout le monde a oublié. Pas Dorian. Sa fille Lecia qui revenait de garder une gamine fut la dernière victime. Ni Deelia, même si elle fait semblant, elle qui fut la seule à survivre au tueur.

Et aujourd’hui, en 2014, voilà qu’il y a un nouveau meurtre. Alors Essie, latina, flic aux mœurs, Julianna, Marella ou Anneke qui vivent dans le quartier vont, elles aussi, être prises dans le tourbillon.

Même si le résumé peut vous le laisser supposer, oubliez tout ce que vous avez déjà lu avec un tueur en série et des meurtres qui reprennent après des années de calme. Des bouquins comme ça il y en a des tas, souvent … disons pas très bons. Ici on est vraiment ailleurs.

On n’ira pas dans la tête du tueur. On ne sera pas stressé dans la peau d’une future victime (qui finit souvent par s’en tirer in extremis). Ici on est dans la peau de celles qui restent. De celles qui doivent vivre, tous les jours, avec la peine ou la trouille. Dans celle d’une femme flic qui n’est pas prise au sérieux parce qu’elle est femme, et d’origine latino. D’une « folle » que les flics ne croient pas et qu’ils se renvoient de l’un à l’autre. Ou de prostituées dont la vie ne vaut pas un clou, ni pour les hommes qui les achètent, ni pour les flics.

Et pourtant oui, mine de rien, en passant de l’une à l’autre au fil des différentes parties du roman, l’intrigue va avancer, et on finira par trouver le coupable. Et on plongera dans une autre forme de folie.

Un roman original et fort, à découvrir absolument, parce que, comme disent les critiques qui ne lisent jamais de polar : C’est beaucoup plus qu’un simple thriller ! C’est un grand roman noir.

Ivy Pochoda / Ces femmes-là, (These women, 2023), Globe (2023) traduit de l’anglais (USA) par Adelaïde Pralon.

Péché mortel

Carlo Lucarelli remonte le temps avec son personnage de flic, le commissaire De Luca que l’on retrouve à la fin de la guerre dans Péché mortel.

Eté 1943, étrange période à Bologne. La guerre sévit, les bombardements alliés font des victimes, les fascistes sont chassés du pouvoir, puis les allemands s’installent. Comment s’y retrouver ? le commissaire De Luca s’en fiche. Lui il est policier et il cherche la vérité. Lors de l’arrestation d’un trafiquant du marché noir il tombe sur un corps sans tête. Et plus tard, quand il la trouve, la tête, mais ce n’est pas la bonne.

Alors que toute sa hiérarchie lui dit de laisser tomber, qu’il y a des morts tous les jours à cause de la guerre, lui s’obstine. Il est flic, il a deux meurtres, il faut trouver les coupables. Quoi que cela lui coûte.

Carlo Lucarelli n’est pas le premier à mettre en scène un flic obstiné qui veut rendre justice à la victime d’un meurtre alors qu’autour les morts s’accumulent dans l’indifférence générale. Patrick Pécherot dans Tranchecaille, ou Ernesto Mallo dans L’aiguille dans une botte de foin l’ont fait avant lui, pour ne parler que d’eux.

Mais ce n’est pas parce que ce n’est pas nouveau que ce n’est pas bien. A son tour l’auteur italien met parfaitement en scène l’obstination d’un homme qui, dans l’absurdité et l’arbitraire du chaos se raccroche à son boulot, en faisant abstraction de tout le reste.

C’est ici toute la force et toute l’ambiguïté de son personnage, qui n’est pas fasciste, qui, on le sent, n’approuve pas le fascisme … mais qui ne s’y oppose pas non plus, même quand il se sent très mal à l’aise. Il fait son boulot, parce qu’il ne peut pas faire autrement. Il se fiche que les victimes ne comptent pas aux yeux de ses collègues, il se fiche d’atteindre des personnes dangereuses car très haut placées. Il fait son boulot.

Excellente enquête, personnage intéressant, et bien entendu, tout autour cette période que je connaissais fort mal de la fin de la guerre dans le nord de l’Italie.

Un roman passionnant.

Carlo Lucarelli / Péché mortel, (Peccato mortale, 2018), Métailié (2023) traduit de l’italien par Serge Quadruppani.

Agent seventeen

Un nouveau venu à la série noire, l’anglais John Brownlow qui nous offre un polar 100 % adrénaline avec Agent seventeen.

Handler a une agence privée de tueurs qu’il met au service de la CIA (entre autres) au besoin. Seventeen est le meilleur dans sa branche. Alors qu’il vient de terminer une mission mouvementée à Berlin, Handler l’appelle pour un contrat qui ne l’enchante pas : Il faut retrouver Sixteen, celui qui était le meilleur avant lui et qui a disparu depuis 20 ans. Et le tuer. Un contrat qui pue, d’autant plus que certains indices font penser à Seventeen qu’on est loin de tout le dire. Alors au final, qui est la cible de qui ?

Ce n’est pas le roman qui va vous rendre plus intelligent ou qui va vous faire réfléchir sur tel ou tel problème ou sur l’état du monde. Et on le voit, c’est une thématique assez classique. Mais c’est un sacré moment de plaisir de lecture, 500 pages de pure adrénaline dévorées en 2 jours.

Du roman plaisir, très bien fait, avec des personnages qui, bien que répondant au cahier des charges bien cliché ne manquent pas pour autant de caractère et d’épaisseur, et vrai talent de conteur pour enfiler les péripéties, coups de théâtres et scènes d’action.

Un très bon divertissement conseillé aux amateurs de castagne pas bête, comme on va voir un James Bond ou un Indiana Jones.

John Brownlow / Agent seventeen, (Seventeen, 2022), Série noire (2023) traduit de l’anglais par Laurent Boscq.

Rue Mexico

Chastity Riley de Simone Buchholz est de retour dans Rue Mexico.

Nouri Saroukhan, du clan Saroukhan de Brême est retrouvé mort dans sa voiture incendiée. Il s’avère rapidement que c’est un assassinat. Il semblerait qu’une jeune femme ait été témoin de l’affaire, mais elle a disparu. Chastity Riley et son collègue flic Ivo Stepanovic sont en charge de l’affaire et vont devoir aller à Brême interroger la famille. Problème, dans le clan Saroukhan, comme dans toute la communauté dont ils font partie, on considère les lois allemandes comme nulles et non avenues. Pour ne pas arranger les choses, pour une raison inconnue, ils considère que Nouri ne fait plus partie de la famille.

Un plaisir de retrouver Chastity, ses déambulations dans Hambourg, ses nuits de cuite, ses relations compliquées, sa bande. Tout ce que vous avez aimé dans les précédents volumes est là dans Rue Mexico.

En prime cette fois la description au vitriol de deux communautés. La première les Mahallami, originaires de l’empire turc, passés par le Liban, rejetés de partout, venus s’installer en Allemagne. Une communauté qui n’obéit qu’à ses propres lois, où le clan prime tout, et où l’individu, surtout s’il est de sexe féminin, ne compte pas.

La deuxième, les groupes de mâles blancs travaillant dans des secteurs de la finance et des assurances où on brasse beaucoup d’argent et où la réussite se matérialise par la voiture. Une communauté qui tourne autour de quelques valeurs : le fric, la bagnole et la coke qu’on s’enfile dans le pif.

Les deux communautés prennent cher. Le tout entre deux balades poétiques et alcoolisées dans Hambourg. Que voulez-vous de plus ?

Simone Buchholz / Rue Mexico, (Mexikoring, 2018), L’Atalante/Fusion (2023) traduit de l’allemand par Claudine Layre.

Les morts d’avril

Nous voici en avril avec Harry McCoy de l’écossais Alan Parks, Les morts d’avril, et c’est toujours aussi bien.

Avril 1974, c’est une boucherie dans un appartement de Glasgow. Une bombe artisanale a explosé éparpillant l’artificier maladroit dans toute la chambre. L’IRA aurait-elle décidé d’exporter sa guerre à Glasgow. Une question à laquelle Harry McCoy ne meurt pas d’envie de se confronter. D’autant plus qu’il a déjà assez d’ennuis comme ça. Il faut tenter de maîtriser son ami truand Stevie Cooper qui sort de six mois de prison et a des comptes à régler. Et un haut gradé américain lui a plus ou moins extorqué la promesse de l’aider à chercher son fils, qui a disparu de la base navale proche de la ville où son bateau était stationné.

C’est toujours un plaisir de retrouver Harry McCoy et toute la bande. Ici aux prises avec un affreux particulièrement tordu. L’intrigue est troussée aux petits oignons, les références musicales impeccables (avec un petit comique de répétition que je vous laisse apprécier), et les personnages à la hauteur des premiers épisodes.

On suit la déprime de Harry, l’embourgeoisement de son chef, les nuits blanches de son jeune adjoint, et son pote Stevie est toujours aussi imprévisible. C’est prenant dans la description de la misère, l’ambiance de la ville est toujours aussi bien rendue, avec la présence, pour ce volume, de marins américains qui dénote au milieu de la misère écossaise.

Un vrai plaisir, vivement mai.

Alan Parks / Les morts d’avril, (The april dead, 2021), Rivages/Noir (2023) traduit de l’anglais (Ecosse) par Olivier Deparis.

Quelques films

Je suis pas mal allé au ciné ces derniers temps, petit résumé de ce qui m’a plu et que je conseille, et de ce qui m’a moins plu et qu’à mon avis on peut éviter.

Deux films  excellents, à voir vraiment.

Le premier est espagnol, même si les hispanophones ne comprendront pas grand chose tant on y parle catalan. C’est Nos soleils, de Carla Simón. Quelque part dans la campagne catalane toute la famille Solé travaille dans la propriété qui produit des pêches. Le grand-père, les parents et le frère de la mère, et les enfants. Mais cette année est particulière, le fils du propriétaire qui a repris les affaires en main a vendu le terrain pour y installer des panneaux solaires. C’est donc le dernier été sur place et l’arrêt d’une activité et d’un mode de vie qui dure depuis des générations.

Tout le film repose sur la qualité de l’interprétation des différents acteurs, dont certains ne sont pas professionnels. Une chronique, des gamins plus vrais que nature, des conflits jamais caricaturés, des moments de rire et de larmes, d’émotion et de colère. Il se passe toujours quelque chose, les questions posées sont pertinentes, les images sont belles. A voir vraiment.

L’autre macédonien de Teona Strugar Mitevska, L’homme le plus heureux du monde. Sarajevo aujourd’hui. Asja, 45 ans se rend à un rendez-vous de speed-dating, organisé dans un hôtel qui sent bon l’époque soviétique. Elle s’y retrouve face à Zoran, même âge qu’elle, qui travaille dans une banque. Un Zoran qui a l’air un peu perturbé. Tout commence par des jeux idiots de questions réponses, et sur une question le malaise s’installe, puis tout bascule …

Attention, j’ai pris une grosse claque. C’est que tout commence comme une comédie un peu absurde, un humour grinçant. Et à un moment le film bascule et on ne rit plus du tout. Sans aucune image violente (ou presque), juste sur l’originalité du scénario, l’excellence des deux acteurs principaux qui sont exceptionnels, on bascule vers un toute autre thématique que je ne peux absolument pas révéler ici sous peine de divulgacher le film de façon inadmissible. Sachez seulement que ce n’est pas une comédie, mais que vous allez vous faire sacrément secouer. Un film que l’on n’oublie pas de si tôt.

Vient ensuite un film que l’on peut éviter, mais que l’on peut voir si l’on est comme moi un peu nostalgique des films noirs des années 40-50, Marlowe de Neil Jordan. 1939, Californie, Marlowe est contacté par une belle blonde pour retrouver son amant disparu depuis quelques temps. Ce faisant il va bien entendu mettre le pied dans un nid de vipères, se faire tabasser, casser quelques nez et remuer la fange de bas en haut de la société.

Un grand classique donc, filmé comme tel par le réalisateur, joué comme tel par Liam Neelson, Diane Kruger et Jessica Lange entre autres. Je ne suis pas certain que cela apporte quelque chose au cinéma, ni à l’œuvre du grand Raymond, mais ça se laisse voir, avec de nombreux clins d’œil aux œuvres passées, des éclairages de stores rayés sur les beaux yeux de la femme fatale, des dialogues à la Bogart … Un bonbon au goût d’autrefois, plaisant, sans plus.

Et pour finir, un film qui a eu de très bonnes critiques et où je me suis pas mal ennuyé. Le chevalier noir de l’iranien Emad Aleebrahim Dehkordi. Iman et Payar vivent avec leur père dans un vieux quartier de Téhéran. Payar fait de la boxe, Iman trafique et ils vivent, plus ou moins, des ventes par petits bouts des propriétés héritées de leur mère. Quand il tombe sur un bon fournisseur de cocaïne, Iman pense avoir trouvé comment s’assurer une tranquillité financière. Mais bien entendu ça va déraper.

Là je me suis ennuyé et j’ai regardé deux fois ma montre, et pourtant le film n’est pas très long. Certes on voit une partie de la société de Téhéran, et en particulier une haute société qui vit entre l’Iran et l’étranger. Certes également, le film est cohérent. Mais pour commencer les nombreuses scènes moches, filmées caméra à l’épaule, avec très peu d’éclairage la nuit m’ont fatiguées. Celles se déroulant dans des fêtes, dans le noir avec la musique à fond sont m’ont parues insupportables. Ensuite la vie de ces oisifs ne m’a pas intéressée. Et pour finir on voit arriver les tournants dans l’action trop longtemps à l’avance. Donc ennui.