Un grand bol d’air dans le Montana ça vous dit ? Buffalo Blues de Keith McCafferty.
Voilà une scène de crime assez inhabituelle : Au pied d’une falaise, une douzaine de bisons morts ou mourants qui avaient quitté le parc de Yellowstone. Alors que dans le Montana de Martha Ettinger et Sean Stranahan, les défenseurs de la nature se heurtent au lobby des éleveurs quant à la présence des bisons sur leur territoire, en voilà quelques-uns qui ont été chassés à l’ancienne, comme avant l’arrivée des européens sur le continent.
Plus haut, Sean alterne peinture, sortie de pêche avec des clients et petits boulots de privé. Il est justement engagé pour retrouver une ancienne connaissance qu’une jeune femme croit avoir aperçu brièvement. Bien entendu, tout cela va se croiser, et Sean et Martha se retrouveront à coopérer une fois de plus.
Un vrai plaisir de retrouver la galerie de personnages qui tournent autour de Sean et Martha. Ainsi que les paysages grandioses dans lesquels ils évoluent. Une fois de plus, sans être révolutionnaire, c’est de l’excellent travail, solide, avec une bonne intrigue, de l’humour dans les dialogues, de bons personnages.
Et au-delà du pur plaisir de lire une bonne histoire bien écrite (ce qui est déjà beaucoup) on découvre de nouveaux aspects du Montana, cet état connu en France pour ses écrivains. Le sort des indiens, les relations difficiles entre l’homme et la nature sauvage, qui ne sont pas sans rappeler ce qu’on connaît vers chez nous dans les vallées et montagnes pyrénéennes.
Comme quoi, en décrivant une situation très locale et qui pourrait paraitre absolument unique et liée au Montana et à un conflit très américain entre éleveurs et défenseurs des bisons, l’auteur parle aussi de heurts entre bergers ariégeois et défenseurs de l’ours.
Bref un excellent moment de lecture. Et puis un auteur qui cite Lonesome Dove est forcément recommandable.
Keith McCafferty / Buffalo Blues, (Buffalo jump blues, 2017), Gallmeister (2024) traduit de l’anglais (USA) par Marc Boulet.
Actu Du Noir (Jean-Marc Laherrère) 
Oh, je n’ai toujours pas lu le précédent « le baiser de crazy…. », mais je suppose que je pourrais directement aller à celui-ci et m’amuser au Montana 😉 J’aime bien cette série.
on peut lire celui-ci directement.
Allez, vendu alors 🙂
Merci pour cette belle découverte ! Je n’ai lu aucun livre de la série, puis-je démarrer directement avec celui-ci ? en tout cas merci pour ta chronique !
On peut commencer directement par celui-là. on rate juste quelques références aux relations entre les personnages mais ça ne gène pas pour la lecture.
Merci pour ta réponse
Merci à toi. Sans cette critique je passais à coté de cette sortie alors que j’aime beaucoup cette série. Il faut dire qu’en ce moment les Annales de le compagnie noire me prennent pas mal de temps.
j’ai beaucoup aimé cette série, surtout les premiers volumes, après je trouvais que ça tirait un peu sur la corde et j’ai arrêté.
J’ai lu avec plaisir Les morts de Bear Creek, La Vénus de Botticelli et Le baiser des Crazy Mountains. Effectivement de grands et bons bols d’air, hormis les tragédies qui s’y déroulent, of course !
C’est vraiment une lecture plaisir.