Le point de vue de Dieu

Retour à Gênes avec le second roman traduit de Paola Ronco et Antonio Paolacci : Le point de vue de Dieu.

Un dimanche matin comme les autres dans une petite église du centre historique de Gênes. Une assemblée plutôt âgée et clairsemée. Au retour de la communion le professeur Bruzzone s’écroule, sans doute un malaise dû à la chaleur. Ses amis se précipitent, et appellent les secours et la police.

De fait la matinée devient spéciale quand il s’avère que le professeur a très vraisemblablement été empoisonné. C’est le préfet adjoint Nigra, connu des lecteurs de Nuages baroques qui est en charge d’une enquête où il sera secondé, bien malgré lui, par les amis de la victime, membres d’un club d’amateurs de romans policiers.

S’ils traitent d’un certain nombre de sujets graves, entre la mainmise de truands sur la ville et le racisme et l’homophobie ambiants, les deux auteurs ont choisi le ton de l’humour et de la parodie. Avec la présence de ce club de lecteurs de romans policiers, ils ont écrit un roman « à la manière de … » faisant ouvertement référence à la grande prêtresse Agatha Christie.

Humour accentué par la situation de Nigra, homosexuel déclaré mais qui cache qui est son partenaire, un acteur connu pour son rôle dans une série où il incarne un flic tombeur de ces dames. Personnage très apprécié des plus cons et des plus homophobes de ses collègues.

C’est vif, drôle et enlevé. A mon goût très personnel, ce parti pris a cependant pour effet de me mettre à distance de l’histoire et des personnages et de me faire regarder tout cela avec le sourire, mais sans trop d’émotion. Du plaisir donc, mais pas de la passion.

Paola Ronco et Antonio Paolacci  / Le point de vue de Dieu, (Il punto de vista di Dio, 2020), Rivages/Noir (2024) traduit de l’italien par Sophie Bajard.

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