Un grand roman d’aventure chez Gallmeister

C’est parti pour la rentrée, avec une belle claque venue de chez Gallmeister. La quête de Wynne, premier livre traduit en France de l’américain Aaron Gwyn.

couv rivireRussell, élevé par ses grands-parents a hérité de son grand-père un talent exceptionnel pour dresser les chevaux. Très jeune il s’engage dans l’armée américaine et se retrouve en Irak. Lors d’un combat, au mépris de toutes les règles, il s’expose pour sauver un cheval se trouvant par hasard dans la zone de feu. Son exploit est filmé et diffusé sur youtube, et sa gloire passagère lui vaut, dès sa sortie de l’hôpital, d’être envoyé en Afghanistan.

Là il va devoir travailler avec le capitaine Wynne, homme mystérieux et charismatique qui a besoin de quinze chevaux pour une intervention secrète dans des montagnes inaccessibles. Russell commence à travailler, sans se douter qu’il entame un voyage au cœur des ténèbres avec un homme que tous sont prêt à suivre au bout du monde, sans percevoir ce qui le motive.

Voilà un roman qui m’a remis du cinéma grand écran plein la tête ! D’Apocalypse now à L’homme qui voulait être roi, excusez du peu. Là où Pukhtu de DOA, au travers de destins individuels, s’attache à démonter les mécanismes de la guerre et de l’économie qui l’accompagne, La quête de Wynne n’apporte aucune explication, se contentant de décrire le quotidien d’hommes qui, finalement, ne se posent que très peu (ou pas) de questions.

Une première partie lente et belle (sauf pour ceux que le dressage de chevaux n’intéresse pas du tout peut-être …) met en place les personnages, hommes et chevaux et commence à esquisser la silhouette de Wynne qui restera un mystère jusqu’au bout.

Puis c’est le départ pour la grande aventure, la quête dont je ne dirai rien ici. Une aventure vécue par le lecteur au cœur d’un groupe d’hommes qui espèrent, tremblent, aiment, haïssent. Un groupe où le courage, la fidélité, le mensonge, la cruauté et la grandeur ont leur place.

Dans des paysages grandioses, et sans le moindre manichéisme, l’auteur nous plonge au cœur d’une guerre étrange, à la fois vieille comme le monde et archi-moderne, où la dernière technologie côtoie les sentiments les plus ancestraux, où l’on monte à cheval en utilisant le GPS et où les motivations profondes de chacun se révèleront peu à peu …

Un grand roman de guerre, un grand roman d’aventure, un grand suspense, du souffle et une immense humanité. Que vous faut-il de plus ?

Aaron Gwyn / La quête de Wynne (Wynne’s war, 2014), Gallmeister (2015), traduit de l’anglais (USA) par François Happe.

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