Sirènes

Autre auteur découvert pendant TPS, l’anglais Joseph Knox, et j’ai commencé par le commencement avec Sirènes, son premier roman.

KnoxManchester. Aidan Waits est un jeune policier en pleine chute libre. Relégué au service de nuit, il s’est fait prendre alors qu’il prélevait un sachet de cocaïne saisi pour sa consommation propre. Son supérieur lui met alors un marché en main. C’est soit le renvoi et la prison, soit il infiltre le réseaude trafic de drogue d’un des caïds de la ville, Zain Carver. Un réseau qui s’appuie entre autres sur un groupe de jeunes femmes qui servent de relais avec les gros points de vente.

En parallèle David Rossiter, député, lui demande de l’aider à faire revenir sa fille de 17 ans qui a fugué et qui aurait été vue dans l’entourage de Carver. Une double mission qui risque de précipiter la descente en enfer de Waits.

Un flic en pleine plongée en enfer, des histoires de trafic de drogue, une ville la nuit, la corruption et le monde politique … On est dans du grand classique, mais ce n’est pas une raison pour bouder son plaisir.

Car si on est dans le classique, c’est le bon, voire le très bon. Joseph Knox, qui au travers de son personnage s’attache particulièrement aux victimes les plus fragiles et fait preuve d’une véritable empathie se situe dans la lignée des romans de Robin Cook ce qui, avouez-le, est une très belle référence. Certes, je ne dis pas que Joseph Knox est le nouveau Robin Cook, il n’y a pas de nouveau Robin Cook. Mais pour moi la filiation est là.

Un personnage principal très fragile, et en même temps capable d’encaisser le pire et de se relever, un décor nouveau (je n’avais pas encore lu de polar se déroulant à Manchester), une véritable puissance d’évocation dans certaines scènes se déroulant dans les bas-fonds de la ville, et la peinture sans concession de la corruption policière et politique, tout pour plaire chez cet héritier de Robin Cook ou Ted Lewis pour situer les influences que j’ai cru déceler chez cet auteur.

Comme l’intrigue, malgré parfois quelques complications peut-être inutiles, est dans l’ensemble bien menée, avec deux ou trois coups de théâtre que je n’avais pas du tout vu venir, et qu’on s’attache énormément à Aidan Waits, je ne peux que conseiller ce premier roman, et je vais de ce pas me procurer le second déjà paru d’une série très prometteuse.

Joseph Knox / Sirènes (Sirens, 2017), Livre de poche/policier (2019), traduit du l’anglais par Jean Esch.

3 réflexions au sujet de « Sirènes »

  1. Christian

    Très bon livre. Et un auteur à suivre.
    Moi il m’a fait penser à Dennis Lehane, avec dans un contexte différent un Patrick Kenzie solitaire, et Bubba remplacé par Le Virus.

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    1. actudunoir Auteur de l’article

      J’avoue ne pas avoir fait le parallèle. il manque quand même l’humour et les répliques qui tuent de Lehane. Et pour moi Bubba est unique.

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