Les attracteurs de Rose Street

Cela faisait un moment que je n’étais pas allé voir du côté de la très belle collection Une heure lumière du Bélial. Petit détour fantastique par Londres avec Les attracteurs de Rose Street de Lucius Shepard.

ShepardLondres, XIX°. La ville est noire de crasse et de pollution, le système de classes implacable. Samuel Prothero, aliéniste, essaie de se faire une place en fréquentant le très sélect Club des Inventeurs. C’est là qu’il rencontre un étrange personnage, Jeffrey Richmond, visiblement riche, sans doute génial, mais tenu à l’écart par les autres membres du club. Il faut dire qu’il habite le quartier de Saint Nichol, quartier mal famé de sinistre réputation.

Comme les autres, Samuel l’évite, jusqu’à ce soir, où Jeffrey vient le voir, et lui propose une forte somme d’argent pour venir voir ce qu’il se passe chez lui. Jeffrey a créé des attracteurs de pollution, capables de nettoyer l’air de la suie, mais un de ses attracteurs semblent avoir capturé bien autre chose …

Décidément L’heure lumière est une bien belle collection. Des couvertures magnifiques, un beau travail d’édition, et des novellas variées mais, pour ce que j’en ai lu jusqu’à présent, toujours de beaux textes.

Les attracteurs de Rose Street ne fait pas exception. L’auteur joue admirablement avec le genre, du bon fantastique londonien, dans une atmosphère industrielle où l’on ressent la crasse, la suie, la misère, la nuit, l’exploitation des plus faibles … Et un élément de fantastique que je ne révèlerai pas pour vous laisser le plaisir de la découverte.

L’auteur fait monter la tension jusqu’à un dénouement parfaitement maîtrisé où folie, histoire d’amour et fantastique mènent une danse à la fois très référencée et originale.

Lucius Shepard / Les attracteurs de Rose Street (Rose Street attractors, 2011), Le Bélial/Une heure lumière (2019), traduit du l’anglais (USA) par Jean-Daniel Brèque.

7 réflexions au sujet de « Les attracteurs de Rose Street »

  1. Caracole

    Ce bon Lucius… ça fait une paye que je n’ai pas eu (lu) de nouvelles de lui (aah… Thanatopolis…). Ca me donne envie de m’y replonger, merci !

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