Notre part de ciel

Chouette un nouvel auteur argentin chez Rivages. Notre dernière part de ciel de Nicolás Ferraro.

Quelque part dans le nord-est de l’Argentine, du côté de Misiones ou Corrientes, pas trop loin de la triple frontière avec le Brésil et le Paraguay. Un avion transportant de la drogue se crashe. Les convoyeurs survivent et sauvent une grande partie de la marchandise. Mais quelques kilos sont tombés en route et ont été récupérés par des locaux qui y voient une fortune qui leur permettra de prendre un nouveau départ.

Malheureusement pour eux, la philanthropie ne fait pas partie des qualités principales des « légitimes » propriétaires des kilos en question qui envoient donc une équipe expéditive récupérer les paquets.

On le voit, on a là un grand classique. Et dans ce genre de roman la question est toujours : est-ce que l’un d’eux va s’en sortir ou vont-ils tous se faire dessouder ? Et comment ? Je ne répondrai évidemment pas à ces questions pour vous laisser le plaisir de découvrir les réponses.

Nicolás Ferraro que je découvre là fait le boulot. Il soigne le décor, donne un aperçu de la société argentine dans ces campagnes éloignées loin de Buenos Aires, et sait alterner le présent et quelques souvenirs qui étoffent les personnages et les rendent attachants (enfin pas tous). Les scènes de bastons obligatoires sont bonnes, et il n’y aura guère de pitié.

Bref sans être le polar de l’année, ça se lit très bien et on passe un bon moment. A réserver aux amateurs de jeu de massacre.

Nicolás Ferraro / Notre dernière part de ciel, (El cielo que nos queda, 2019), Rivages/Noir (2023) traduit de l’espagnol (Argentine) par Alexandra Carrasco et George Tyras.

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