Connexions

Un vrai bonbon, pur plaisir dans la collection Une heure lumière : Connexions de Michael F. Flynn.

Aujourd’hui, du côté d’un entrepôt obscur à Chicago, Siddhar Nagkmur échappe de justesse à un monstre rond à cinq pattes. Avant d’aller retrouver, à New-York, une femme qu’il est certain d’avoir connu à Constantinople des siècles auparavant. Et ce n’est pas tout, un colonel, membre d’une étrange secte s’intéresse à cet homme. Il est aidé par une détective privée plus ou moins télépathe et une adjointe de la CIA d’une intelligence froide comme la glace.

Ou comment tout une série d’événements tout à fait logiques et cohérents convergent, par le plus grand des hasards, pour une déflagration qui elle n’est que pure coïncidence. Et tant pis pour ceux qui se trouvent sur le lieu de l’explosion.

Michael F. Flynn s’est bien amusé. Avec les différentes figures de la science-fiction, que je ne listerai pas pour ne pas gâcher votre plaisir. Avec la notion de hasard, ou pas. Comme il l’écrit à la toute fin :

« Il y a une cause pour expliquer votre pneu à plat, et une cause pour expliquer que le Lune est dans son premier quartier : mais ne cherchez pas de cause pour expliquer que votre pneu est crevé alors que la Lune est dans son premier quartier. Vous seriez menacé par la folie. Ou par l’astrologie. »

C’est vif, drôle, intelligent. Ça se lit le sourire aux lèvres, un sourire qui va en s’élargissant au fur et à mesure que l’on découvre la nature de chaque nouveau personnage. Un vrai bonbon pour amateurs de SF.

Michael F. Flynn / Connexions, (Nexus, 2017), Le Belial/Une heure lumière (2023) traduit de l’anglais (USA) par Jean-Daniel Brèque.

8 réflexions au sujet de « Connexions »

  1. Didier Fernandez

    Oui, c’est ça : un bonbon qui respecte l’émail de tes dents
    J’ai adoré aussi
    En ce moment Olivier Girard nous gâte (Pleynet (lu sur ton avis judicieux) et le James Tiptree aussi)
    Si tu n’as pas lu à son époque Eifelheim (Ailleurs et Demain + Poche) de Flynn, penses-y
    Là je suis sur Etranges Loyautés (que c’est grand !)

    Répondre
  2. Jean-Daniel Brèque

    Merci pour ce compte rendu jubilatoire: visiblement, vous vous êtes aussi amusé à le lire que moi à le traduire.
    Ne manquez pas la parution UHL de septembre, « La Peste du léopard vert », de Walter Jon Williams, que j’ai également traduit. L’intrigue est hitchcockienne en diable et clairement revendiquée comme telle, avec McGuffin et tout ça–vous devriez adorer.
    Jean-Daniel Brèque

    Répondre

Laisser un commentaire