L’enfer vert

C’est déjà le quatrième roman du brésilien Edyr Augusto traduit en France chez Asphalte. Avec Pssica, on reste dans un Brésil amazonien extrêmement violent.

augustoNous sommes du côté de Belém. Suite à une vidéo où on la voit faire une fellation à son copain, Janalice, quatorze ans est envoyée par ses parents chez sa tante. Quelques jours plus tard elle est enlevée dans la rue et disparaît. Un ancien flic, ami du père, part à sa recherche sur le fleuve. Il se retrouve dans une zone hors de toute loi, livrée à la contrebande, à la prostitution et à tous les trafics possibles, de et vers la Guyane française proche. Un lieu où les bandes et les politiciens pourris jusqu’à la moelle font régner leur loi.

Attention, c’est violent, sans concession et les rudes aspérités du roman ne sont adoucies par rien. Pas de personnage auquel se raccrocher, ou si peu, pas de scènes de repos. C’est court, sec et ça secoue.

Comme dans les autres romans de l’auteur, les protagonistes sont bourreaux ou victimes, parfois les deux. Les pires (et il y en a beaucoup), ne semblent avoir aucune valeur morale, aucun frein, ils ne suivent que leurs désirs. S’ils veulent quelque chose, ils le prennent, sauf si c’est quelqu’un de plus fort qu’eux qui l’a. La corruption est générale, la loi du plus fort la seule règle. Et surtout, n’attendez pas le happy end.

Pour les amateurs de noir très noir, après, prévoyez un truc un peu plus riant.

Edyr Augusto / Pssica (Pssica, 2015), Asphalte (2017), traduit du portugais (Brésil) par Diniz Galhos.

PS. Edyr Augusto sera à la Librairie de la Renaissance jeudi prochain (le 2 mars).

4 réflexions au sujet de « L’enfer vert »

  1. Françoise

    J’avais lu « Nid de vipères » qui m’avait flanqué une sacrée claque. Celui-ci est en commande (je précise toujours que c’est pour la bibliothèque où je travaille car, sinon, j’achète mes livres, soit en festival, soit en librairie indépendante, na !)

    Répondre
    1. actudunoir Auteur de l’article

      Tous ses romans sont assez dérangeants. Ce dernier ne fait pas exception.
      Et la bibliothèque ne veut pas travailler avec une librairie indépendante ?

      Répondre
      1. Françoise

        J’aimerais bien, mais il y a des histoires administratives compliquées où nous sommes obligés de passer par des marchés pour nos fournisseurs. Avant, il y a longtemps, pour quelques « urgences » on pouvait passer par un libraire indépendant, mais ça c’était avant… Et d’ailleurs ce libraire n’est malheureusement plus là 😥

Laisser un commentaire