Retour à Boston avec Cal et Dante

J’avais beaucoup aimé Les morsures du froid de Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy, je ne pouvais pas rater leur roman suivant Les brûlures de la ville.

Malley PurdyNous revoilà à Boston, trois ans après le premier roman, dans la chaleur caniculaire de l’été 54. Sur les confidences d’un indic, la police s’apprête à récupérer sur un bateau en provenance de New York une grosse cargaison d’armes à destination de l’IRA. Mais visiblement il y a eu des fuites, le bateau est vide. Et les cadavres d’irlandais commencent à s’accumuler dans la ville. La violence de l’IRA est-elle en train de déborder jusqu’à Boston ?

Pour enquêter l’inspecteur Owen demande à son cousin Cal O’Brien, ancien flic et soldat qui dirige maintenant une société privée de surveillance, et à son ami Dante Cooper de fouiner autour de la communauté irlandaise où ils ont leurs entrées. Ils vont se retrouver confrontés à un milieu très fermé, où mafia et lutte armée se mêlent, et où de vieilles rancœurs et vengeances sont à l’œuvre.

Pour ceux qui ont lu le premier, je trouve celui-ci toujours intéressant mais un peu moins réussi. Je m’explique.

Ce qui marche moins bien pour moi c’est l’intrigue. Elle est à la fois un peu confuse – je ne suis pas certain d’avoir bien compris pourquoi tel ou tel personnage se retrouvait à l’état de cadavre – et par moment trop simple, le lecteur devinant bien avant nos deux héros, qui pourtant ne sont pas des charlots, ce qui va arriver. C’est ma restriction, et ce qui est moins bien réussi que dans le premier.

Ce qui fonctionne toujours aussi bien c’est tout le reste : Deux personnages perdus, hantés par leurs morts, combattant comme il le peuvent leurs souffrances. Les quartiers pauvres superbement décrits, écrasés de chaleur. Les bars, la musique, la violence, comme dans le premier.

Et ici l’accent mis sur la communauté irlandaise. Problèmes d’immigration, de nostalgie pour certains, envie de couper les ponts et de s’intégrer dans un nouveau pays pour d’autres. La présence permanente de la religion, le poids de l’histoire et des luttes qui continuent dans le pays d’origine, la violence dont on se sert, qui fascine mais effraie en même temps.

Tout ce contexte social et historique est très bien décrit, et fait que l’on lit ce second roman avec plaisir et intérêt, malgré les quelques faiblesses de l’intrigue.

Thomas O’Malley et Douglas Graham Purdy / Les brûlures de la ville (We were kings, 2016), 10/18 (2018), traduit de l’anglais (USA) par François Rosso.

5 réflexions au sujet de « Retour à Boston avec Cal et Dante »

  1. Norbert

    Salut JM. Je n’ai pas encore lu ce 2e opus, par contre juste une question : c’est normal si en illustration tu as mis la couv du 1er et pas celle des « Brûlures de la ville », le 2ème dont tu parles ?

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      1. belette2911

        Bah, dans la vie, il nous arrive des tas de trucs qu’on ne sait pas toujours trop ni comment ils sont arrivés…. votés lorsqu’on regardait ailleurs, sans doute 😛

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