Mon premier polar pakistanais

C’est mon premier polar pakistanais : Le prisonnier de Omar Shahid Hamid.

ShahidHamid21 décembre 2006, un journaliste américain est enlevé par des islamistes à Karachi. Dans une vidéo postée sur internet, ils menacent de l’exécuter le 25. Toutes les forces de police de la ville sont sur les dents, il ne faut pas fâcher l’allier indispensable. Mais personne n’a de piste. Seuls deux hommes semblent pouvoir le retrouver : L’ex commissaire D’Souza, devenu directeur de prison, et son ami Akbar, ancien flic, l’un des meilleurs et des plus impitoyables policiers de la ville, actuellement dans une cellule de la prison de D’Souza, suite à une affaire politique ayant mal tourné.

Dans une ville où les différentes officines se font la guerre, où la misère et la corruption généralisée règnent, contre toute attente, ce sont ces deux bannis qui vont mener la danse.

La quatrième de couverture nous apprend que l’auteur a été flic et patron de la cellule antiterroriste de son pays. On peut donc penser que sa description du monde politique et policier de la ville est réaliste. C’est d’autant plus atterrant.

Si l’écriture n’a rien d’extraordinaire, l’histoire est suffisamment bien menée pour qu’on tourne les pages pour connaître la suite, et qu’on se plonge dans ce qui faut tout l’intérêt du roman : la peinture d’un monde qui nous est totalement inconnu et absolument incroyable. Guerre des partis politiques, magouilles à tous les étages, cupidité, vol généralisé, violence. Et surtout corruption et clientélisme érigés en système du plus petit au plus haut échelon de la société.

Un roman tristement dépaysant, effarant et passionnant.

Omar Shahid Hamid / Le prisonnier (The prisoner, 2013), Presses de la cité/Sang d’encre (2017), traduit de l’anglais (Pakistan) par Laurent Barucq.

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