Cela faisait un moment, le plaisir n’en est que plus grand. Voici le dernier DOA : Rétiaire(s).
Nous sommes en France (essentiellement), pendant le second confinement, celui de 2021. Théo Lasbleiz, flic des stups en congé abat devant témoins Nourredine Hadjaj, trafiquant connu des services de police. Amélie Vasseur, gendarme, s’occupe du trafic de drogue dans la région parisienne. Dans son collimateur, entre autres, un clan manouche, les Cerda.
Momo Cerda est en taule, c’est lui le cerveau. Dehors son demi-frère Manu est plus doué pour la violence que pour la réflexion, et Lola, la nièce, fait des études de droit souhaite rentrer dans les affaires familiales.
Ajoutez des rivalités entre renseignements, flics et gendarmes, une juge, des gangs concurrents et une énorme cargaison en provenance de Bolivie via l’Argentine. Secouez, servez chaud.
Facile de parler de ce bouquin. Si vous êtes fan de DOA vous allez adorer, si vous n’aimez pas, n’essayez même pas. Parce que c’est du DOA pur jus.
Dense, documenté, rythmé, sec comme un coup de trique. Il vous faudra faire un petit effort, l’auteur part du principe qu’il s’adresse à des lecteurs capables de concentration et d’attention. Et cet effort sera récompensé mille fois tant vous prendrez plaisir à suivre les différents personnages, à comprendre petit à petit les rouages des luttes, des trafics, des alliances et des rivalités.
Pas de chevalier blanc, ni chez les truands, ni chez les flics, tout le monde en prend pour son grade. Des scènes d’action réglées au millimètre, un beau travail sur la langue, un humour pince sans rire, des dialogues au cordeau, jonglant avec les niveaux de langage, et une maîtrise parfaite de l’intrigue.
Que vous dire de plus ? A garder pour une période où vous n’êtes pas fatigués. Avec une très bonne nouvelle, a priori il devrait y avoir une suite.
DOA / Rétiaire(s), Série Noire (2023).
Bonjour jean-marc
Complètement en phase avec ta chronique. La mienne évoquait aussi à la fois la qualité du récit mais aussi l’exigence qu’il imposait.
Nous sommes d’accord.
Il y a tellement de pub dans le métro parisien que j’étais un peu hésitant malgé mes lectures passées de DOA. Merci pour l’encouragement!
De la pub dans le métro ! Pour une fois une pub qui n’est pas mensongère, il faut le noter.
C’est le prochain sur ma pal. Je suis ravi d’apprendre qu’il est aussi bon que les romans précédents de cet auteur.
DOA ne faiblit pas.
Confinement en 2021 ? Nous en avons eu deux en 2020, mais pas en 2021 ? Ou alors, ils n’ont concerné que la France…
Bon, DOA est sur ma liste, mais avant de m’attaquer à son nouveau, il faudrait que lise les Pukthu !
On en a eu un moins rude au printemps 2021. ET tu peux lire celui-ci sans lire Pukthu, mais ce serait très dommage de le rater.
Oh, alors en Belgique, on l’a évité en 2021 ! Bon, déjà, on nous a épargné les papiers pour s’autoriser à sortir ! :p
Ok, ne tiendrai compte de tes conseils éclairés 🙂
J’ai aussi adoré. C’est vraiment de la qualité. J’ai aussi adoré le côté procedural.
Bon… J’avoue que la charge anti E. Morales m’a déplu. C’est cohérent avec sa vision du monde. Dommage, mais bon, ça m’a pas empêcher de dévorer le bouquin.
Ben ça va avec le discours et le personnage. C’est vrai que c’est uniquement à charge, mais je crois qu’il ne faut pas trop se bander les yeux, le pouvoir corrompt, ce n’est pas une nouveauté.