Jo Nesbo ne nous avait plus trop habitués à faire court, Du sang sur la glace est un tout petit format, tout juste 150 pages.
Olav est le tueur habituel de Daniel Hoffmann, qui est à la tête d’une bonne partie du trafic de drogue et de la prostitution d’Oslo. Non qu’Olav soit sanguinaire, mais il compte très mal et n’aime pas maltraiter les femmes, ce qui lui laisse peu de place dans l’organigramme … Et puis, dans son boulot, Olav est plutôt bon.
Jusqu’au jour où son boss lui demande d’aller tuer … sa propre femme qui le trompe. Olav tombe amoureux de sa future victime et tout bascule.
On ne va pas crier au génie, mais on a là quand même un très bel exercice de style : Tueur à gage, femme fatale, final … prévisible. On est dans l’hommage à Thompson, Goodis ou Williams.
Et l’hommage est très réussi. Tous les éléments attendus sont là dans un roman à la fois sans surprise et … original à sa façon. Original parce qu’on est à Oslo et pas à Memphis, New York ou los Angeles. Original parce que les failles d’Olav sont assez inédites. Original par le ton à l’humour noir subtil.
Sans en faire des tonnes, sans tomber ni dans la copie ni dans le pastiche Jo Nesbo réussit donc un parfait hommage aux grands maîtres.
Jo Nesbo / Du sang sous la glace (Blood on snow, 2015), Série Noire (2015), traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier.
Je dirais plutôt un hommage aux livres qui nous tombent des mains, mais les goûts et les couleurs…
Au moins on ne risque pas de se faire mal aux pieds quand il tombe des mains !
Bon, entre un avis positif et un négatif dans les comms, je ne sais plus quoi penser, mais vu que je l’ai dans ma PAL et qu’il est court, je vais percer l’abcès et le lire au plus vite afin de me faire mon p’tit n’avis à moi !! 😉
Voilà, et tu nous diras.
Je trancherai… car je suis en plein dedans ! 😉
J’ai tranché : si je n’avais pas été sur liseuse, il me serait tombé des mains aussi parce que nomdedieu je me suis faite chi** durant ma lecture, hormis quelques passages que j’ai aimé, le reste, c’est pas terrible :-((((
Bon, te voila d’accord avec Christophe …
Absolument ! 😉
Du James Lee Burke sans Robicheaux, du Nesbo sans Harry Hole, mais où va-t-on que diable ?
On a même eu du Camilleri sans Montalbano !
Fan de Harry Hole et après avoir lu ta chronique, j’étais plein d’espoirs sur le dernier Nesbo. Espoirs déçus, c’est parce que le roman est court qu’il ne m’est pas tombé des mains. Invraisemblances, « intrigue » minimaliste voire débilisante, j’ai cru tombé sur un scénario de Luc Besson (chez moi ce n’est pas un compliment. Jo va donc retrouver Harry, c’est ce que tu réussisle mieux
Un scénario de Besson c’est un compliment pour certains ? On va voir ce que donne le prochain Nesbo, même si ce n’est pas un Harry Hole.
Honnêtement, on dirait qu’il a voulu réunir tous les clichés du genre. Et le fait que ça se passe à Oslo n’y change pas grand chose, même s’il nous parle beaucoup de la neige. C’est drôle, autant il arrive qu’on entre en empathie avec des méchants (comme je le disais récemment pour « Sauvagerie »), autant ce pauvre Olav est vraiment trop con, on se dit qu’il mérite son triste sort. Bref, vivement le prochain Jo Nesbo, qu’il nous fasse vite oublier celui-là…
Bon le prochain arrive à la rentrée.