Sweet Harmony

Vous avez remarqué que j’aime beaucoup la collection Une heure lumière. Et que j’ai adoré les trois novellas de Claire North autour de la maison des jeux. Je ne pouvais pas manquer cette nouvelle traduction : Sweet Harmony.

Harmony Meads a une vie de rêve. Agente immobilière star elle rayonne. Il y a juste un petit truc qui pourrait clocher. Si Harmony est rayonnante c’est qu’elle a souscrit à beaucoup, beaucoup de programmes pour les nanos qui la rendent si parfaite. Et ça coûte cher. Car si dans ce futur à Londres les nanos assurent à tous une couverture minimum contre la rougeole, la grippe etc … les extensions elles coûtent. Mais comment résister à Puissant maintient qui vous fait un corps de rêve même si vous n’avez pas trop le temps de faire du sport, à Yeux brillants, Voix d’ange ou à Sourire éclatant

D’autant que ça plait beaucoup à son époux Jiannis, financier en vogue et que ça lui apporte des clients. Jusqu’au jour où, catastrophe, elle se retrouve avec un bouton. Parce qu’elle ne peut plus payer, et ce n’est que le début, le tout début de ses ennuis.

Brillantissime. C’est ce qui me vient spontanément à l’esprit. Claire North fait un petit pas en avant dans le futur, force à peine le trait de quelques-uns des travers de nos sociétés et le fait de façon magistrale.

L’intrigue est brillante, complètement découpée dans le temps, exposée façon puzzle mais sans jamais perdre le lecteur. La progression ainsi éclatée est implacable. On sourit beaucoup au début, tant la situation semble absurde, puis le sourire se crispe, de plus en plus, et on ne sourit plus du tout. Quant à la chute elle est à la fois tout en finesse et magistrale. Du grand art.

Puis il est époustouflant de voir la quantité de thématiques actuelles soulevées dans un format aussi court. Privatisation de la médecine, importance de l’apparence, domination masculine, aliénation à la mode, au travail, vide d’une vie consacrée à la consommation … Et j’en passe. Tout cela sans aucune théorie, juste une histoire et des dialogues où tout, absolument tout sonne parfaitement juste.

Vraiment un des meilleurs textes d’une collection qui brille pourtant par la constance de sa qualité. A lire vraiment, par tous, même ceux qui sont habituellement réfractaires à la SF.

Claire North / Sweet Harmony, (Sweet Harmony, 2020), Le Belial/Une heure lumière (2024) traduit de l’anglais par Michel Pagel.

Noir d’encre

Enfin une autrice italienne traduite : Noir d’encre de Sara Vallefuoco. Je ne suis qu’à moitié convaincu.

1899 en Sardaigne. Des carabiniers venus de toutes l’Italie doivent amener l’ordre dans un petit village. Pas facile pour le jeune turinois Ghibaudo, issu d’une famille pauvre ou son collègue romain Moretti qui vient lui d’une famille beaucoup plus aisée.

Le lecteur les découvre quand ils essaient de comprendre pourquoi un homme qui a été enlevé contre rançon a fini assassiné, et surtout pourquoi quelques jours plus tard l’un des carabiniers ayant participé à l’opération de sauvetage est tué à son tour. Difficile dans un village où personne ne parle aux carabiniers, surtout s’ils ne sont pas sardes.

Dommage car j’avais très envie d’aimer ce roman en l’ouvrant. Le lieu et l’époque sont intéressants, la description de la campagne, l’existence des poètes itinérants dont je n’avais jamais entendu parler, leur impertinence, tout cela est bien décrit et raconté.

Mais c’est l’intrigue qui pour moi est mal ficelée, confuse, avec une construction compliquée qui n’apporte, à mon avis très subjectif, rien au récit. Le malheur est qu’elle est tellement alambiquée, n’expliquant que très tard des points de l’histoire qui l’auraient rendue plus compréhensible, que cela m’a sorti du récit et a rendu ma lecture laborieuse et du coup assez lente. Mauvais signe quand je retarde toute la journée le moment d’ouvrir le bouquin en cours …

C’est peut-être voulu, il y a peut-être un lien avec des traditions locales de récits oraux, mais je dois avouer que ça ne m’a pas vraiment convenu et que j’ai ramé pour avancer.

Sara Vallefuoco / Noir d’encre, (Neroinchiostro, 2021), métailié/Noir (2024) traduit de l’italien par Serge Quadruppani.

Malart

Revoilà Milo Malart, le flic barcelonais d’Aro Sainz de la Masa dans un titre qui a le mérite de la simplicité : Malart.

Milo Malart s’est tout seul mis en marge de son équipe de flics barcelonais. Depuis son incapacité à faire inculper un couple de psychopathes, Ivo Parés et Monica Morera, trentenaires, rejetons de la très haute société catalane, il est obsédé par son impuissance et semble perdre les pédales.

Ses partenaires, et en particulier Rebeca Mercader, sa binôme, s’inquiètent. Puis tout bascule quand les corps des d’Ivo et Monica sont repêchés en mer, et que sur leur yacht on trouve partout les empreintes de Malart. Et Milo qui reste introuvable. Alors que la presse, le juge et les réseaux sociaux enflammés par les familles des deux morts demandent sa peau, seule Rebecca et ses collègues vont tenter de sauver Malart.

Comme les précédents romans de la série, Malart, sans être un polar exceptionnel, c’est du costaud, du solide. Je ne sais pas mettre le doigt sur ce qui fait que je suis moins débordant d’enthousiasme que pour un Soneri ou une Boccanera, mais ça fonctionne quand même très bien.

Les méchants sont peut-être un peu trop caricaturaux, trop faciles à identifier, et manquant singulièrement de charisme. Ce sont juste des pourris qui utilisent leur puissance financière sans aucune subtilité, au point qu’on ne peut imaginer un instant qu’ils puissent gagner. C’est peut-être là la limite du roman.

Pour le reste, l’intrigue est bien construite, les personnages de l’équipe de flics attachants, et on a une belle description d’une ville et d’une région gangrénées, comme ailleurs, pas la corruption et le pouvoir de l’argent. Comme le dit (beaucoup mieux) un des personnages du génial Terry Pratchett : « Les grandes familles ont des fortunes si anciennes qu’on a oublié les crimes commis pour les amasser ».

C’est à cela que se heurtent Malart et ses collègues.

Aro Sainz de la Masa / Malart, (Malart, 2023), Actes Noirs (2024) traduit de l’espagnol par Serge Mestre.

De l’espace et du temps

Cela faisait un moment que je n’avais pas exploré la collection Une heure lumière. Encore un joli texte : De l’espace et du temps d’Alastair Reynolds.

Quelque part dans le futur, sur la base martienne, il ne reste plus que Katrina Solovyova, qui est mourante, et John Renfrew. Depuis la catastrophe survenue sur Terre, cela fait un moment qu’il n’y a plus aucun signal venant de l’humanité. A la mort de Katrina, John se retrouve donc le dernier humain vivant, isolé sur une base qui petit à petit se détraque et qu’il ne sait pas vraiment réparer.

Une perspective très peu réjouissante, mais John s’accroche, jusqu’à ce que …

Encore un texte original dans cette magnifique collection. Le démarrage est pour le moins déprimant et on se demande comment l’auteur va bien pouvoir nous intéresser sur la centaine de pages de la novella. Et paf, coup de théâtre et changement complet de perspective et de thématique, dont je ne dirai évidemment rien tant il serait fort malvenu de gâcher le plaisir des futurs lecteurs.

Juste pour dire qu’on bascule alors dans un récit beaucoup plus centré sur l’intellect et la connaissance, pour arriver sur une très jolie conclusion qui nous ramène à l’humain et aux émotions. Je sais, ce n’est peut-être pas très clair, difficile de l’être sans raconter l’histoire, mais j’espère que ce résumé est assez intrigant pour vous donner envie de découvrir ce texte.

Alastair Reynolds / De l’espace et du temps, (Understanding space and time, 2005), Le Belial/Une heure lumière (2024) traduit de l’anglais par Laurent Queyssi.

La casse

Je découvre une autrice argentine qui en est pourtant à son quatrième roman traduit : La casse d’Eugenia Almeida.

Deux jeunes cons, bourrés, tuent quelqu’un. Et sans demander conseil, un truand les descend, avec l’intention de rappeler qui est le patron du coin, à savoir Durruti qui contrôle la casse. Mais Durruti n’était pas d’accord, il trouve que ça attire l’attention. Tout cela résumé en un dialogue de quelques pages dans le premier chapitre. Et il a raison, à partir de là tout dérape. Malgré Landro, flic haut placé qui travaille main dans la main avec Durruti. Malgré le ministre qui trempe dans ces affaires, malgré …

J’avoue que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le bouquin. Le début est quasiment uniquement construit autour de dialogues qui peuvent paraitre décousus. Mais petit à petit, la cohérence de l’ensemble commence à apparaitre, et on est de plus en plus accroché. Et quand tout part complètement en sucette on ne le lâche plus.

Le tableau qui en résulte est effrayant. On ne sait pas exactement où on est, sans doute dans un quartier en périphérie de Buenos Aires. Ce qui frappe c’est la violence et un système de corruption généralisé, du plus simple flic au ministre, sans épargner aucune strate entre les deux. Et malheur à qui voudrait s’y opposer.

Pas un roman aimable, ni un roman facile, mais un roman fort.

Eugenia Almeida / La casse, (Desarmadero, 2022), Métailié/Noir (2024) traduit de l’espagnol (Argentine) par Lise Belperron.

Kichta

On a découvert Nicolas Laquerrière avec le réjouissant Nueve-Quatro, le revoilà toujours aussi dynamique, toujours dans le 94 : Kichta.

Un soir de mach de foot, une banlieue du 94. Comme tous les soirs Samsara Khan, dite Sam, bosse toute la nuit au Fast Graille. Mais c’est une soirée spéciale, la dernière avant que se termine sa période d’essai, la dernière avant un CDD qui lui permettra de s’installer avec son fils, et de quitter la chambre qu’elle occupe chez ses parents. Malheureusement, deux abrutis entrent et braquent la caisse. Le pire est que, malgré leurs cagoules, Sam en a reconnu un, le petit frère de son ex. Tout le monde, des flics à son patron va croire qu’elle est complice.

Alors, le temps d’une nuit, Sam va redevenir celle qu’elle était avant, celle qui avec son mec avait la main sur une bonne partie du trafic de la cité, celle que tout le monde craignait, à juste titre. Avec un seul objectif, récupérer l’argent et sauver sa vie tranquille avec son môme.

C’est une sorte d’After Hours du 94 (pour les plus vieux de mes lecteurs qui se souviendraient de ce film). Tout se déroule à fond en une nuit agitée. Le tour de force de l’auteur est d’arriver à dresser, autour d’une action trépidante, le portrait d’une banlieue qu’il connait visiblement bien. Avec ses petits délinquants, ses jeunes comme Sam qui veulent s’en sortir en ayant une vie « normale » et calme à défaut d’être enthousiasmante, ses flics honnêtes, ses flics cowboys infects, ses gamins qui cherchent l’affrontement, ses pourritures qui n’en ont rien à foutre de la vie des autres …

Le portrait est juste, contrasté, complexe, empathique mais également sans pitié pour les cons et les salauds. Le rythme est soutenu, l’écriture dynamique faisant une belle place au langage parlé. On s’enthousiasme, on ne s’ennuie pas une seconde, on sourit, on tremble, on s’indigne. Une très belle réussite.

Nicolas Laquerrière / Kichta, Harper Collins : Noir (2024).

Mission tigre

Voilà le grand retour des tocards de Mick Herron dans : Mission tigre.

Pour ceux qui, malgré mes conseils, n’auraient pas lu La maison des tocards et Les lions sont morts (mais qui vont bien entendu le faire toutes affaires cessantes) quand un agent secret de sa majesté merde très gravement, il est envoyé dans ce service : La maison des tocards, sous la houlette du plus mal vu d’entre eux, Jackson Lamb. Et il passe son temps à trier des papiers ou à faire des mémos que personne ne lit.

Jusqu’à ce que celle qui fait office de secrétaire du maître des lieux soit enlevée. Mais qui donc aurait intérêt à enlever Catherine, ex alcoolique qui survit au jour le jour et n’a accès à aucune info confidentielle ? Certainement quelqu’un qui ne connait pas bien Jackson Lamb. Toujours sur le dos de ses ouailles, toujours particulièrement désagréable, il ne supporte pas que quelqu’un d’autre que lui s’en prenne à eux. Et ceux qui s’imaginent le contraire vont au devant de graves ennuis.

On retrouve avec un grand plaisir le talent de Mick Herron qui arrive, sur le ton de l’humour et de la dérision, à écrire des romans d’espionnage dont la construction n’a rien à envier aux plus grands, que ce soit dans leur cohérence, leur crédibilité ou la complexité des pièges et chaussetrapes mis en place.

Ses personnages sont à la fois ridicules et émouvants, son Jackson Lamb est insupportable, grossier, en apparence inoffensif et pourtant redoutable et finalement beaucoup plus empathique qu’il n’y parait.

Et c’est avec le monde de l’espionnage « sérieux » et encore plus avec le monde politique que l’auteur est absolument sans pitié. C’est féroce, sanglant et hautement réjouissant. Jusqu’au moment où on se dit que malheureusement il n’est pas du tout certain qu’il exagère, et là on arrête de sourire et on a envie de pleurer. A ne manquer sous aucun prétexte.

Mick Herron / Mission tigre, (Real tigers, 2023), Actes Noirs (2024) traduit de l’anglais par Laure Manceau.

Vine Street

Dominic Nolan débarque chez nous avec un pavé : Vine street.

2002. Les flics viennent voir un couple de retraités quelque part dans la campagne anglaise. Deux corps, morts depuis longtemps ont été découverts par hasard. Et Billie et Mark Cassard pourraient avoir connu l’une des victimes, il y a fort longtemps, quand ils étaient tous flics à Londres, entre 1935 et 1946.

1935, Soho Londres. Leon Geats est un flic qui supporte mal la hiérarchie. Il connait les rues, ruelles et impasses comme sa poche. Il connait les putes, les macs, les boites officielles et clandestines, les trafiquants, les musiciens … Ingérable mais indispensable. Quand une prostituée est retrouvée morte, étranglée, il est un des seuls dans le commissariat à en faire une affaire personnelle. Une affaire qui ne fait que commencer, l’obsèdera des années et lui fera toucher du doigt la corruption de la société britannique. Le tout sur peur des espions, sous les bombes allemandes, puis dans la période de reconstruction.

Je ne vais pas vous mentir, Vine street est un pavé (plus de 600 pages) dans lequel il n’est pas forcément facile de rentrer. Il demande un peu de concentration. Parce qu’il y a beaucoup de personnages. Parce que l’auteur manipule l’ellipse assez fréquemment, parce qu’il faut parfois avoir un peu de patience pour comprendre une situation donnée.

Mais si l’on persévère, on a droit à une belle récompense. Tout est cohérent, tout finit par s’expliquer. Mais surtout quel souffle, quelle ampleur dans le propos ! Pour une fois la quatrième n’exagère pas en faisant référence à James Ellroy. On retrouve ici la façon de raconter l’histoire grâce au polar. Et on retrouve un monde totalement immoral. Des flics ripoux au dernier degré, des services secrets d’un cynisme absolu, des possédants arrogants et le petit peuple de Vine Street qui paie les pots cassés.

Et pendant la période concernée il y en a des pots cassés, entre la guerre et les meurtres et trafics en tous genres. Un grand roman, ambitieux, fort et émouvant.

Dominic Nolan / Vine street, (Vine street, 2021), Rivages/Noir (2024) traduit de l’anglais par Bernard Turle.

Retour de flammes

De roman en roman, Liam McIlvanney s’impose comme le digne fils de son père. La preuve avec Retour de flamme.

Glasgow, 1975. La guerre est rude entre deux bandes qui contrôlent la pègre de la ville. Cette fois il y a des dommages collatéraux quand l’incendie d’un entrepôt d’alcool d’une des bandes se propage à l’immeuble vétuste voisin : un clodo, un vieil homme et une jeune femme et sa fille périssent. Peu de temps après le corps torturé d’un homme est retrouvé sur des tas d’ordure. Puis c’est un pub qui est visé par un attentat à la bombe.

Beaucoup d’affaires, en apparence totalement distinctes, qui vont se trouver dans l’équipe de Duncan McCormack, inspecteur catholique en disgrâce depuis qu’il a fait tomber une flic ripoux. Et le distraire de la mission qu’il s’est donnée, faire tomber le caïd Walter Maitland.

Un magnifique roman ambitieux qui se donne les moyens de ses ambitions. Il faut un peu de concentration et de constance pour suivre les méandres de cette enquête de presque 600 pages, mais les efforts sont récompensés au centuple.

Grace à une intrigue complexe mais totalement cohérente : l’auteur tisse sa toile à partir des différents fils jusqu’au tableau final. Grace à de très beaux personnages, en commençant par McCormack, déjà protagoniste du précédent roman, têtu, hardboiled comme on l’aime.

Et surtout grace à la description superbe de Glasgow, complémentaire de celle d’un Alan Parks. Corruption, traumatisme des soldats envoyés en Irlande du Nord où la peur et la torture assumée les transforment en bombes à retardement, arrogance des puissants, corporatisme de la police, et une ville de Glasgow en pleins changements qui laissent sur la touche les plus pauvres, comme toujours.

C’est humain, touchant, puissant, passionnant, le digne fils de son père, vraiment.

Liam McIlvanney / Retour de flamme, (The heretic, 2022), Métailié/Noir (2024) traduit de l’anglais (Ecosse) par David Fauquemberg.

Vieux kapiten

Troisième roman de Danü Danquigny à la série noire, où l’on retrouve la Bretagne et l’Albanie : Vieux Kapiten.

Desmund Sasse, dit Peter Punk enquête avec la légèreté qui le caractérise sur le meurtre d’un gamin à Morclose (à savoir Rennes). De son côté Elise Archambault, ex flic et vraie privée recherche le fils d’un avocat véreux. Et pour finir, en Albanie un vieil officier pas très fier de son rôle durant la dictature a décidé de se racheter en faisant tout pour faire tomber les caïds locaux des réseaux de drogue.

Et devinez quoi, les trois affaires vont finir par se croiser, et même se résoudre plus ou moins ensemble.

Je n’aurais pas parié que Danü Danquigny arriverait à faire se rencontrer les univers de Les aigles endormis et de Peter Punk au pays des merveilles. Et pourtant, aussi improbable que cela puisse paraitre, il y arrive, et de fort belle manière.

Des personnages qui tiennent la route, une bonne intrigue. L’occasion de dépeindre deux univers qui ont en commun la corruption des élites, qu’elles soient financières ou politiques, deux univers par ailleurs très différents mais que l’auteur aime, de toute évidence, malgré leurs défauts. Tout cela ficelé dans un polar hardboiled dans la plus belle tradition, avec un personnage insubmersible malgré les coups qu’il encaisse. Que demander de plus ?

Danü Danquigny / Vieux Kapiten, Série Noire (2024).